dimanche 22 juin 2008

le dernier...

Quand nous avons décidé de faire un blog, au moment du départ, je n’étais pas trop enthousiaste...je trouvais ça trop impersonnel, un peu exhibitionniste. Et puis je pensais sincèrement que ça n’intéresserait pas grand monde. Et petit à petit, j’ai pris goût à raconter nos aventures, d’autant plus que beaucoup de gens nous suivaient et nous donnaient leurs impressions. Et le blog froid et austère du début est devenu un lieu chaleureux et convivial !!! Merci infiniment de nous avoir suivis ces dix mois. Nous avons beaucoup échangé, et nous avons été surpris, et ravis, de dialoguer régulièrement avec certains d’entre vous. Merci aux fidèles parmi les fidèles, ils se reconnaitront.

Bon, ce n’est pas facile de rentrer. Ces dix mois ont été merveilleux, tous les jours. Nous sommes très heureux d’avoir osé partir tous ensemble. Bien sûr, tout n’a pas été rose tous les jours, il y a eu des cris, des disputes , des claquements de portes (enfin, de LA porte !!), mais nous avons passé une année extra, TOUS ENSEMBLE .

C’est vraiment formidable de profiter des enfants en dehors du quotidien , c’est formidable d’être compagnons de découvertes, de s’émerveiller des nouveautés et des beautés croisées en même temps, de n’être pas toujours celui qui sait déjà, d’être au même niveau... Nous avons adoré la vision des enfants sur le monde et, grâce à eux, notre voyage aura été riche en rencontres(et nous avons admiré de magnifiques levers de soleil). Finalement, on s’est tous bien supporté, on repartirait bien tous ensemble !!!

Le luxe de ce voyage aura été : le temps. Le temps de prendre son temps, de s’arrêter pour regarder, écouter, discuter, essayer de comprendre, s’imprégner...Mais aussi le temps de se parler, de se câliner, d’expliquer et partager. Les mots « dépêche-toi !! » sont sortis de notre vocabulaire et ça fait du bien. Bien sûr, c’est une parenthèse, tout va repartir aussi vite qu’avant, mais je pense qu’il en restera quelque chose.

Les enfants ont bien grandit, mais restent des enfants (on le constate tous les jours !!) . Nous espérons que ce voyage les aura rendu plus forts face aux difficultés de la vie quotidienne. (Si non, ils auront au moins appris à nager !!!). Nous leur faisons confiance pour s’adapter rapidement à « la vraie vie ».
Quant à nous, cette année en plein air aura été un vrai bonheur. Nous rentrons (quoi ???on rentre ???) la tête pleine de beaux souvenirs et prêts à retenter l’expérience !!!

Merci et bravo
à Bob pour avoir été notre cocon nomade, tellement endurant !!
à Didier pour son calme à toute épreuve et ses talents indiscutables de bricoleur (ça frôle le génie !!)
à Antonin pour son dynamisme et sa soif d’en savoir toujours plus (exclusivement hors programme scolaire !!)
à Aimé pour ses connaissances encyclopédiques et sa passion sans faille pour les animaux
à Ferréol pour ses « kits aventures » toujours prêts et ses belles cabrioles dans l’eau
à Siméon pour son charme qui nous a facilité bien des démarches et merci de m’avoir permis d’appliquer les connaissances acquises lors de mon stage « croix rouge » (premiers soins !!)
à Marceau , notre mascotte, pour sa bonne humeur et son bon caractère qui font craquer tout le monde...
Belle équipe !

Je ne vous dit pas au-revoir, mais à bientôt (lundi à Paris)...avec beaucoup de plaisir !!!

samedi 21 juin 2008

Magic !

Nous continuons notre immersion dans la très américaine Floride, avec un beau musée de « classic cars ». Nous voyageons dans le temps avec ses belles américaines qui nous font tous rêver.

De Sarasota à Orlando


Entre deux plages, nous cédons aux suppliques des garçons et visitons un bel aquarium, le Mote. Nous y voyons enfin les lamantins, énormes et pacifiques mammifères. Ils sont surnommés les « vaches des mers » car ils broutent toute la journée les prairies sous marines. On peut aussi caresser des raies, toucher toutes sortes d’animaux marins, ...
Nous passons rapidement à Saint Petersburg, où nous visitons le grand musée Salvador Dali. Cette peinture est d’un abord un peu difficile, mais les peintures fourmillent de détails amusants et on réussi quand même à intéresser les enfants.
A Tampa, nous visitons un vieux quartier, Ybor city, tout en briquettes rouges. Ici sont arrivés de nombreux immigrants, dont des cubains. « L’industrie » du cigare a d’ailleurs été très florissante ici, jusqu’à l’arrivée de la cigarette...
Nous quittons ensuite la côte ouest pour rejoindre Orlando, la ville des parcs d’attractions de Floride. Je ne sais pas combien il y en a, c’est impressionnant. Vu les prix pratiqués, nous nous contenterons d’une promenade dans Downtown Disney, un ensemble de magasins qui vendent les produits Disney. Le centre commercial ressemble à un parc miniature, il y a beaucoup de décors, c’est très agréable de s’y promener, même si on s’y sent un peu « pigeon ». Ce sont de vraies villes qui sont construites autour des parcs, avec un nombre de résidences, d’hôtels, de restaurants et de magasins incroyable. Là, les prix défient toute concurrence, on dort et on mange pour pas grand-chose...
Nous visiterons quand même le « Space Kennedy Center », à une heure de là. On y voit les vraies installations de la Nasa : bâtiment d’assemblage des navettes, base de lancement....Des films sur la conquête de la lune et les différentes missions qui s’y sont déroulées sont projetés dans des cinémas 3D. C’est très intéressant. Une des attractions est la simulation du lancement d’une navette. On est censé ressentir les mêmes sensations que les astronautes au moment du départ.
Nous sommes nous même à J-2 du lancement dans « la vraie vie », à moins que nous ne la quittions....

Kennedy Space Center

mercredi 18 juin 2008

Naples et Sarasota

La journée de Dimanche a été extrêmement chargée et fatigante, jugez plutôt : le matin, plage, après midi, visite d’une réserve en forêt. Entre les deux, pose hôtel, histoire de se rafraîchir un peu...
Les guides n’avaient pas menti, les plages de la région sont exceptionnelles. Sable blanc immaculé, eaux transparentes et chaudes ...un vrai bonheur !!! La mer est très poissonneuse ici . On se baigne au milieu de bancs de poissons qui nous chatouillent les orteils. Nous avons observé les pêcheurs (du dimanche !!), rivalisant d’imagination pour essayer d’attraper de gros poissons que l’on voit, nombreux, depuis le ponton. Mais ceux–ci ont tellement à manger autour d’eux qu’ils se laissent difficilement tenter par les appâts plus ou moins morts que leur proposent les pêcheurs...
Il y a de nombreux dauphins qui nagent près des plages et qui offrent un spectacle toujours très émouvant .

Notre promenade de l’après midi a été très agréable aussi. On s’enfonce dans la forêt sur de jolis pontons de bois et on (essaye) d’observer les animaux sauvages. On n’a pas vu grand-chose ...serions-nous un peu trop bruyant? Heureusement une biche nous a sauvés d’un retour bredouille ...

Les villes et « banlieues » que nous croisons ici sont absolument parfaites . Les maisons sont magnifiques, les jardins somptueux, les routes et trottoirs incroyablement propres....mais....où sont les gens ???où est la vie??. Nous sommes vraiment choqués de nous retrouver dans un pays sans vie... Les nombreuses maisons que nous longeons ont toutes de jolis jardins...complètement vides, les rues aussi sont vides. Bien sûr il y a les voitures qui remplissent les routes, mais on ne voit même pas leurs occupants, les vitres sont teintées. Les bus débordants de monde et de marchandises du Guatemala, les charrettes tirées par les chevaux du Nicaragua, les pick-up dont le coffre déborde de passagers, les jardins , les maisons, les rues grouillantes de monde et d’enfants, les vaches qui traversent les autoroutes, et tous ces visages souriants d’Amérique centrale nous manquent terriblement...Nous nous sentons très seuls (à sept !!!)

Aujourd’hui, cap sur le nord et Sarasota. En chemin , nous nous arrêtons dans un nouveau centre sur la nature, qui se situe dans une mangrove . Nous visitons le musée très intéressant sur les espèces qui vivent ici. Nous partons ensuite en bateau dans la mangrove. Notre « guide bénévole » nous explique les risques de disparition de ce milieu très important pour beaucoup d’espèces. La mangrove est située dans un estuaire, subtil équilibre entre l’eau douce et l’eau salée, équilibre très malmené par l’urbanisation des alentours. Les eaux de pluies ne peuvent plus s’écouler dans la terre (goudronnée) et rejoignent l’estuaire le chargeant en eau douce et polluants. La lutte avec les promoteurs immobiliers semble être rude. De magnifiques et énormes villas font face à la mangrove, où vivent des oiseaux, quelques alligators, des lamantins ...et quelques singes échappés du zoo voisin !!
A Sarasota se trouve le merveilleux musée du cirque « Ringling » ; Il retrace l’histoire de cet immense cirque du début du XX siècle qui se déplaçait en train d’une ville à l’autre promenant avec lui son énorme ménagerie (trente éléphants, zèbres, chameaux, félins...) Rien que pour les travaux de montage et démontage il avaient 1000 ouvriers et 400 chevaux (qui ne faisaient pas parti du spectacle). Une reconstitution miniature, vraiment très belle, donne l’idée de ce que devait être ce cirque. Sous le chapiteau : trois pistes !!! Et bien sûr, les « curiosités » comme la femme barbue, les frères siamois, l’homme le plus grand, la femme la plus grosse, etc... Franc succès auprès des garçons !!Cet homme, Ringling, a fait fortune avec son cirque et s’est fait construire une incroyable villa un peu loufoque par son mélange de styles . Il s’est aussi constitué une belle collection d’œuvres d’art, exposées ici aussi.
Nous terminons par une belle plage.

Dans les photos, un petit clin d’œil aux nombreuses interdictions de ce grand pays de libertés ...

Naples, Sarasota

dimanche 15 juin 2008

Bonne fête papa




Bonne fête à nos papas et à tous les papas « bloggeurs ».
Nous vous embrassons et vous aimons bien fort. Nous nous réjouissons de vous retrouver bientôt....

Au programme aujourd’hui, la route des Keys dans l’autre sens, toujours aussi belle mais un peu longuette pour les enfants.
On fait une pause en visitant un centre de soins pour oiseaux blessés . On y voit les espèces typiques de la région comme les ibis blancs, les spatules roses et les grands hérons blancs .
Nous atteignons ensuite le parc national des Everglades, très connu pour ses prairies humides, où pullulent les tortues, oiseaux , poissons, alligators et ...moustiques. C’est couverts de répulsif à insectes que nous abordons ce parc. On a tellement bien préparé la parade anti-moustiques qu’on en a oublié ...la pluie. On se fait tremper par un orage tropical (court mais intense) ...et on ne voit pas l’ombre d’une patte de moustique. Bon, on peut pas être performant en permanence !!
Par contre les alligators sont bien là, par dizaines, dans les canaux et rivières que l’on surplombe sur des petits chemins en bois (trop forts ces américains). Nous retrouverons avec beaucoup de plaisir les parcs américains qui sont vraiment extraordinairement bien aménagés (cartes détaillées, « visitors’ center » débordant d’infos, films sur les parcs, rangers, ...)
Le temps pas terrible nous oblige à écourter la visite du parc, et nous fonçons sur Naples, côte ouest, réputée pour ses belles plages...On verra cela demain.
Nous avons une magnifique chambre dans notre nouvel hôtel. Le fait que nous soyons en saison basse nous permet d’avoir de très grandes chambres. Ce soir, Marceau a même pu découvrir ce qu’était un bain !!! Sa vie est une perpétuelle aventure !!!

Everglades

samedi 14 juin 2008

Les kikis sur les Keys

Nous avons quitté Miami pour nous diriger plein sud, sur l’archipel des Keys (Key se prononce: « Ki »). Il est constitué d’un millier d’îles et d’îlots reliés entre eux par une route de 354km. Celle-ci traverse littéralement la mer, et tout le long de la route nous avons à notre droite et à notre gauche la mer bleue turquoise. De grands ponts relient les îles, le plus long fait 11km. On a l’impression d’être sur un bateau, c’est vraiment magnifique. Chaque île revendique sa particularité, mais les plus connues sont Key Largo et Key West, la toute dernière. La région est célèbre pour la pêche, la plongée et le snorkeling. Les eaux cristallines sont propices à l’observation des poissons.
La ville de Key West est aussi connue pour avoir hébergé Hemingway et Truman. Il y règne, parait-il, une grande tolérance, ce qui attire de nombreux homosexuels et artistes.
L’île a aussi la particularité d’être le point le plus au sud des Etats-Unis. Nous ne sommes qu’à 150 km de Cuba...
Il est très agréable de se promener ici. Tout est beau, propre et cossu. Les gens sont là pour faire la fête, il y a surtout des Américains, c’est la saison basse pour les touristes (il fait trop chaud).
Nous visitons le magnifique port et admirons les gros bateaux et les yachts ;nous allons voir le coucher de soleil sur la mer au milieu des autres touristes et des nombreux clowns, magiciens, cracheurs de feu ...On flâne dans les innombrables magasins de souvenirs qui vendent surtout des coquillages qui font rêver les garçons (même si notre collection personnelle est tout à fait impressionnante !!)
Bref, c’est vraiment une ambiance de vacances : plage, piscine ...le tout bien encadré et organisé « à l’américaine ».
Les enfants ont retrouvé leur uniforme préféré : le maillot de bain !!!Un petit vacancier qui s’en allait nous a légué tout son matériel de plage, on a de quoi faire de beaux châteaux !!

Key West

jeudi 12 juin 2008

Miami

Départ : Guatemala city, durée de vol : 2h40, ville d’arrivée : Miami !!!
On n’aurait pu difficilement envisager de plus grand dépaysement. Nous quittons la simplicité et les traditions du Guatemala pour nous laisser happer par la folie de Miami. Capitale de la frime et du m’as-tu vu : ici, c’est le bling bling obligatoire ! Les gens sont bronzés, bodybuildés, moulés dans des habits couverts de strass, il faut que ça brille !!
Nous sommes comme au spectacle, marchant dans des rues hyper propres, admirant des magasins luxueux. Les voitures sont immenses, tout est démesuré. Que l’Amérique centrale semble loin ....pas si loin que ça, en fait ; Il y a ici de très nombreux immigrés latino-américains, on parle espagnol partout, pour notre plus grand plaisir. Après 6 mois à ne parler que cette langue, les enfants sont bien plus à l’aise en espagnol qu’en anglais (et nous aussi !!).
Miami est une ville magnifique ; Les immeubles sont très beaux et le quartier « art déco » est vraiment charmant avec ses maisons bigarrées. Les immenses plages, en plein centre ville, semblent sauvages, tout est bien aménagé. Les immeubles et hôtels qui les bordent sont élégants et colorés, ils ne « pèsent » pas sur le paysage.
Il y a de nombreuses îles privées, sur lesquelles on trouve de somptueuses propriétés. Chaque maison possède un quai auquel sont amarrés un ou plusieurs yachts .Le tout, bien gardé : barrière, garde, caméras tous les 5 mètres. Visiblement, il y a de nombreux millionnaires à Miami !!
Nous retrouvons avec plaisir les magasins bien achalandés et succombons à nouveau aux délicieux bagels et muffins .... Le soleil et la chaleur de la Floride nous font beaucoup de bien après ce mois maussade au Guatemala. Question bronzage, il y a du boulot !! Ici, c’est aussi la saison humide et il y a de nombreux orages, qui, heureusement, ne durent pas ;
Nous avons un hôtel en plein centre de South Beach, à deux pas de la mer et une belle voiture de location !! Notre programme des douze jours à venir est bien chargé ...vous nous suivez ??? Prochaine étape : rendez vous avec Hemingway.

Miami

lundi 9 juin 2008

La fin ?

Nos cours d’espagnol finis, le temps n’étant pas de la partie, nous nous sentons un peu « bloqués » à Antigua. Nous épuisons assez vite les attraits touristiques de la ville et ses environs. Nous gardons cependant beaucoup de plaisirs à arpenter ses rues pittoresques. Donc depuis quelques jours nous tournons un peu en rond.
Nous profitons des heures sans pluie pour marcher donc, visiter quelques joyaux qui nous avaient échappés comme ces musées d’archéologie et d’artisanat au sein de l’hôtel de luxe Antigua. Un atelier est spécialisé dans la fabrication de bougies, et nous a particulièrement intéressés. Pour la consommation propre de l’hôtel, 35 000 bougies sont consommées par mois pour éclairer et décorer cet hôtel-musée niché au sein des ruines d’un ancien couvent ! Toujours de manière complètement traditionnelle et manuelle, des cierges sont fabriqués par trempage des mèches dans les bains de cire, pas moins de 250 trempages pour constituer le cierge ...
Les jours de pluie, les heures sont longues. Nous avons épuisé tous nos livres, et un peu abusé de la télé qui a un canal français, TV5 Monde. Mais aussi nous avons pu apprécier un magnifique spectacle de cirque préparé avec entrain par les garçons depuis plusieurs jours. Manifestement le séjour à San Salvador a laissé des traces, et peut être fait naitre des vocations.

Antigua, the end


Vous l’aurez compris, nous n’aimons pas tourner en rond, nous avons des fourmis dans les pattes. Aussi plutôt que de rester au Guatemala jusqu’à notre retour en France, comme prévu initialement, nous allons partir demain. Et pour où donc ? Nous vous en laissons la surprise. Ou pour les plus perspicaces qui souhaiteraient deviner notre destination, quelques indices : la mer, le soleil, les palmiers, la frime ...
Hasta luego

mercredi 4 juin 2008

Un coup dans l eau

Panajachel
Nous rentrons bredouilles de Panajachel sur le lac Atitlan. Nous étions partis hier matin avec l’idée de rester 3 ou 4 jours pour visiter le lac et ses villages indigènes, mais au final nous ne sommes restés là bas qu’une nuit. La tempête tropicale Alma est sur le Guatemala et il pleut depuis 2 jours, très fort.
Le ciel est tellement bas et gris que nous ne voyons même pas les trois volcans qui font la beauté du site. S’embarquer sur une des barques pour rejoindre les villages typiques parait assez aléatoire. Ne parlons pas d’ascension des volcans ni même de randonnée, les chemins sont terriblement boueux.
C’est donc bredouilles que nous rentrons de Panajachel, n’ayant vraiment rien vu du pays, à part quelques indigènes en tenue traditionnelle (jupes ou pantalon court brodés de fleurs pour les hommes, ruban enroulé sur la tête pour les femmes), mais affublés d’une cape de plastique jaune fluo ou rose pour la pluie!
C’est « cher payé » quand on sait que la route (2 heures et demie de route de montagne en lacets, complètement défoncée) a été terrible, tous bien serrés à l’arrière d’un minibus avalant la route à toute vitesse et sans égard pour les passagers, si bien que les garçons ont été malades.
Nous sommes de retour dans notre appartement douillet d’Antigua, la pluie a cessé pour l’instant, mais les prochains jours seront certainement bien humides.

Panajachel

dimanche 1 juin 2008

La vie sedentaire

Pas de révélation époustouflante, de surprise éberluante ou de rebondissements hallucinants dans ce blog...vous l'aurez compris on a un pied dans la routine!!! La vie sédentaire nous a attrapés dans ses filets!! Bon, c'est une routine colorée tout de même que celle d'Antigua. La vie est marquée par les processions religieuses accompagnées de pétards qui claquent et de fanfares joyeuses. Il y en a presque continuellement en ce moment, c'est le Corpus Christi.
Nos deux semaines de cours sont finies maintenant et tout le monde a bien progressé en espagnol. Les enfants auraient bien continué mais, c'est un peu cher pour toute la famille. De plus, cela nous "mange" presque toute la journée. Nous rentrons à midi, Marceau dort jusqu'à quatre heures et ensuite...il pleut. Cela limite bien les sorties. La saison des pluies est bien installée maintenant. Les pluies ont lieu généralement en fin d'après midi. Mais dès midi, le ciel est bien couvert. De plus les matinées et les soirées sont plutôt fraiches. Nous avons troqué notre joli bronzage contre des nez qui coulent et des quintes de toux, qui, je dois dire, nous vont moins bien!!
Grace à ma prof d'espagnol très bavarde, j'ai appris au moins autant sur la façon de vivre des Guatémaltèques que sur les verbes irréguliers. Et c'est véritablement un autre monde que le leur. Ici, à Antigua, si on ne fait que passer, on ne voit pas grand chose, cette ville est un peu un musée, où tout est fait pour les touristes (hôtels, restaurants, café internet, musées...) Mais la vie des gens est très dure. Ils gagnent peu (environs 5 à 6 euros par jour) et vivent véritablement au jour le jour. Les voyages, les vacances, ils n'y pensent même pas, il faut acheter à manger et se vêtir.
La santé est aussi un sujet de préoccupation important. Ici, la vie est plus fragile que chez nous. On meurt vite, à tous les âges de la vie par manque d'éducation, de soins ou d'argent. Ainsi, pas d'opérations même urgentes les we...car il n'y a pas de docteurs. Pas d'argent, pas de médicaments...La mortalité infantile est encore très élevée, il y a des cas polio, faute de vaccinations. Beaucoup de gens y sont encore réticents.
De même la situation de la femme est très difficile. De nombreuses petites filles sont mariées et /ou enceintes très jeunes (13, 14 ans); Si les mères sont respectées les jeunes filles ne le sont presque pas par les hommes très machos. Il y a de nombreux cas d'inceste dans les familles.
Un autre problème est la malnutrition qui touche les enfants. Le précédent gouvernement avait instauré des petits déjeuners dans les écoles, mais le nouveau les a annulés. Certaines femmes allaitent leurs enfants très longtemps (jusqu’à trois, quatre ans) pour qu'ils ne manquent pas de vitamines...mais comme elles allaitent souvent un autre bébé...
Les familles sont très nombreuses ici, (entre quatre et six enfants au moins). Cependant la nouvelle génération est en train de changer cette habitude et beaucoup ne veulent que deux ou trois enfants. Les femmes se font stériliser après leur "dernier "accouchement.
Il y a beaucoup d'Américains qui viennent adopter au Guatemala, on en croise beaucoup à Antigua. La France ne reconnait pas ces adoptions qui sont des fois un peu douteuses (enfants vendus, donnés), elle attend une loi. On adopte en effet très facilement ici, sans aucun critère d'âge, de situation familiale, on signe un papier et on part avec l'enfant!!
Il y a aussi beaucoup de corruption, de racket, de séquestrations pour rançon...Les commerçants payent quasiment tous leur tribut à des petits voyous armés qui menacent leurs familles;
Et, bien, pas bien gai me direz vous; Mais les Guatémaltèques ont un moral à toutes épreuves et plutôt que de se lamenter ou nous envier, ils inventent des blagues et retournent la situation en relativisant. Ce sont de gros travailleurs. Ici, on perd facilement tout du jour au lendemain et il faut tout rebâtir et recommencer tout seul, sans compter sur l'aide du gouvernement, bien corrompu et bien absent.

Au programme des visites, les nombreuses églises d'Antigua (au moins une vingtaine!!), les ruines tout aussi nombreuses, le point de vue sur la ville (cerro de la cruz), une ferme de noix "macadamia" (à laquelle Marceau nous a fait une belle allergie!!)... et les innombrables magasins de souvenirs et cafés de la ville!!
Nous venons de clore notre séquence "travail et apprentissage" et espérons bien ouvrir une nouvelle séquence "voyage et aventure" très bientôt...on vous tient au courant!!

La vie sedentaire

samedi 24 mai 2008

Bonne fête Maman

En ce jour de la fête des mamans, nous envoyons à nos mamans chéries (et toutes les mamans qui lisent ce blog) quelques photos de la belle Antigua et de ses non moins beaux habitants.

Bonne fête à toutes!

Ici, tout va bien. Les enfants sont tous contents de leur sort. Nos apprentis "espagnol" aimeraient d'ors et déjà rallonger la durée de leurs cours. Nous sommes contents d'avoir pu leur transmettre notre goût des langues, il y aura des voyages en perspective quand ils seront en âge de porter un sac à dos!!

Bonne fete Maman

mercredi 21 mai 2008

Rentree des classes ..

Depuis Bob, notre vie a bien changée. Comme vous le disait Didier dans un blog précédent, nous sommes fort bien logés, et nous avons même une femme de ménage!!! Cependant, ne croyez pas que le temps soit au farniente...on travaille dur, nous; toute la famille va à l'école!!!
Didier, Antonin, Aimé, Ferréol et moi allons chaque jour dans une école d'espagnol. Cours particuliers pour chacun (sauf Aimé et Ferréol qui étudient ensemble). Quatre heures par jour, on va faire de gros progrès!! Les enfants ont déjà appris une foule de choses en deux jours. Ils sont ravis de leurs professeurs.
Et les chichis, que font-ils??? Ils vont à l'école avec les petits guatémaltèques. Il y a une "maternelle" en face de notre maison et nous y avons inscrit les deux petits. Les horaires sont les mêmes que les nôtres: de 8 heures à midi. Immersion totale pour eux aussi. Pour Marceau c'est un grand début, lui qui a vécu collé serré avec toute sa famille depuis qu'il est né. Tout à l'air de se passer bien, quelques petites angoisses (bien compréhensibles) mais pas de gros chagrins...Marceau a fait quelques petits pipis dans la culotte, l'émotion sans doute!

Notre journée de visite est donc bien réduite. Nous avons quand même visité quelques musés à Guatemala (la capitale) ou ici, à Antigua. Notre préférence va aux musées de folklore et traditions locales qui présentent les innombrables et magnifiques costumes des indigènes.
Les femmes sont expertes en tissages et brodages de tissus multicolores. Ces tissus magnifiques racontent l'histoire de chacune et de sa famille (ces femmes étant pour la plupart illettrées, c'est un moyen de s'exprimer). Chaque village, chaque communauté à ses couleurs; Malheureusement ces costumes se perdent, surtout ceux des hommes; Ceux-ci ne peuvent étudier et travailler en habits traditionnels, pour ne pas souffrir de discrimination. Ils abandonnent donc leurs costumes pourtant si beaux pour des habits "classiques"; Les femmes, n'allant que rarement à l'école, gardent leurs jupes colorées.
L'artisanat guatémaltèque est très riche. Outre les tissus, ils font des bougies (celles qu'on trouve dans les magasins de déco en France), des objets en bois (dont des instruments de musique), des bijoux...Nous assistons à des danses traditionnelles qui relatent les gestes de la vie courante mais aussi des "scénettes" avec costumes et masques. Ces dernières sont apparues au moment de la conquête espagnole.
Le Guatemala, c'est aussi le café... Nous apprenons comment celui-ci est récolté, débarrassé de ses deux peaux, séché et grillé.

Tant que nous prendrons des cours, pas de gros voyages prévus. Il nous reste tant à visiter ici...

La vie a Antigua

dimanche 18 mai 2008

Montée au volcan Pacaya (ça pète la volcanique 2)

Le Guatemala compte 33 volcans dont 3 actifs. Avec les trois grands, j’ai la chance de participer à une excursion au volcan Pacaya. Aurelie est restee a Antigua avec les 2 petits.
Ce volcan proche d’Antigua culmine à 2700m et est actif depuis 130 ans. Cette randonnée est une des attractions phares d’Antigua, et est largement vendue par toutes les agences en ville. On nous avait dit que c’était facile mais nous en avons plutôt bavé. L’ascension est plutôt ardue, 700 mètres de dénivelle à avaler sur 3 kilomètres, mais surtout la dernière partie de l’approche sur le champ de lave est très périlleuse. La lave s’amoncelle dans des formations difficiles à escalader, tout est en équilibre assez instable et la pierre est très coupante. Mais au final nous nous approchons à quelques mètres de la lave en fusion, la chaleur est réellement impressionnante et nous voyons la lave progresser devant nos yeux. Devant cette énergie tellurique prodigieuse, nous n’en menons pas large. Nous prenons néanmoins ces quelques photos pour épater la galerie…

Volcan Pacaya

jeudi 15 mai 2008

Le choc des couleurs

Nous quittons le Salvador. C’est désormais en transport en commun que nous déplacerons. Il va falloir s’y faire…
Aujourd’hui nous avons affrété un minibus pour gagner le Guatemala et Antigua. Nous traversons sans nous arrêter Guatemala City, une ville semble t’il tentaculaire et bruyante. Et c’est à Antigua, l’ancienne capitale que nous nous arrêtons. Nous avons le projet de nous y établir pour un mois, le temps de découvrir et savourer cette ville exceptionnelle et ses alentours, et aussi de faire consolider notre espagnol appris un peu sur le « tas ». La ville est un grand centre linguistique, peuplée d’une multitude d’écoles d’espagnol.
La ville est magnifique. Dixit notre guide préféré : « Le charme fou des ruines qui continuent de vivre, la fantaisie des rues aux pavés mal ajustés et bordées de vénérables demeures coloniales et aux patios fleuris ». Pour nous, c’est avant tout le choc des couleurs. Les façades des maisons peintes à la chaux, la profusion des jardins, les costumes traditionnels des petites vendeuses d’artisanat, tout est couleur. La ville est extrêmement propre et bien entretenue, même le marché sent bon. Ici, tourisme oblige, l’ordre et la propreté règnent. Pour nous qui avons traversé tous ces pays assez crasseux, c’est assez reposant, mais cela représente mal le pays en général.
Alors que nous regrettions de ne pas avoir pu être ici pour Pâques (la ville d’Antigua est célèbre pour le nombre et l’ampleur de ses processions lors de la Semaine Sainte), nous avons la chance d’assister à une procession donnée en l’honneur de la Vierge. C’est manifestement un événement à la fois très pieux et très social, auquel participent les gens de tous âges. Au cours de la procession qui passe dans toutes les rues de la ville, différents groupes de porteurs (40 personnes) se relaient pour porter le char monumental. La procession est accompagnée par une cohorte de porteurs d’emblèmes, de croix ou d’encensoir, et de musiciens. Traditionnellement, des tapis éphémères en fleurs ou sciure colorée sont tracés à la main pendant des heures juste pour être foulés par la procession.
Après trois jours à l’hôtel, nous nous installons enfin dans un logement que nous louons pour un mois. Nous devrions retrouver ici la vie de foyer que nous avions quittée avec Bob. Pour le coup, nous gagnons en « standard » puisque nous louons un magnifique appartement dans une résidence privée plutôt chic. Deux salles de bains et trois toilettes, 100 m2, ça change. Mais cela nous fait tout drôle.

Antigua

samedi 10 mai 2008

A Bob (Bobland 3)

Mais que font donc ces cinq Boblandiens à errer dans la chaleur de
San Salvador??? Ils sont PERDUS, sans leur Bob....
On les a vus dans un centre commercial, dans un jardin d'enfants,
quitter un restaurant, s'engouffrer dans un fast food. On a même vu le
petit dernier faire la sieste dans les bras de sa maman...Qu'il est
difficile de vivre sans notre "maison carapace".

Nous voici dans un grand hotel, à redécouvrir les regles de la vie
en "maison". On redécouvre les vrais grands lits. Notre chambre a tant
de lits qu'on dirait la chambre des sept nains dans Blanche neige.
Un Boblandien juste sorti de son cocon passe pas mal de temps de sa
toute nouvelle vie à sauter sur les lits et à s'étonner que le sol ne
bouge pas en même temps que ses sauts.Il s'étonne du nombre de pas qu'il
faut faire pour aller de la porte à la salle de bain. Il laisse couler
l'eau de la douche pour voir si la reserve ne s'épuise pas. Il profite
des toilettes sans se soucier du "niveau de la cuve". Comment se fait-il
que le vent ne fasse pas bouger la maison??
Il est un peu triste de voir que le paysage ne change jamais à la
fenêtre. Il avait pris l'habitude d'être chaque jour surpris et
emerveillé par ce que lui montraient les grandes fenêtres de Bob. On
s'endormait en regardant les étoiles et on se réveillait avec un lever
de soleil sur les palmiers et la mer.
Le petit Boblandien a retrouvé "la boîte à image" (la télé!) et en use
et en abuse. 10 mois sans télé, c'est bien. La retrouver, c'est bien
aussi. Comme les journées sont longues ici, elle est la bienvenue.
Le Boblandien juste échappé de sa maison a été très content de se faire
servir un petit déjeuner "cuisiné-servi-débarrassé", mais il semble
qu'il va se lasser assez vite du "desayuno tipico" (petit déjeuner
typique) constitué de galo-pinto (riz et haricots rouges cuisinés
ensemble), d'une banane frite et un oeuf. Sachant que le repas
"almuerzo"(formule typique de midi) est constitué de viande accompagnée
de ce même galo-pinto et de ces mêmes bananes frites, ....vous
comprendrez notre manque d'endurance. (Ne mangent-ils jamais de pâtes
dans ces pays???)
Le Boblandien a perdu l'habitude d'être entouré de gringo. Il a pris
goût à la vie parmi les centro-américains. Comment va t'il faire pour
continuer à rencontrer chaque jour de nouveaux personnages comme
Fidencio ou Dorian alors qu'il sera coincé dans son hotel??? Il essaiera
néanmoins...

A notre cher Bob, nous te laissons entre de bonnes mains...mais c'est le
coeur gros que nous te voyons partir. Excuse nous d'avoir si peu cru en
toi au début de notre périple! Voyager avec toi a été quelques fois
stressant, énervant, chatouillant (les fourmis sur les bras la nuit!),
humide,mais toujours confortable, vraiment magique. Tu as été un lien
indiscutable entre nous et les pays traversés. Que de rencontres grâce à
toi et ton look inimitable!! Que de beaux endroits atteints grâce à ton
endurance (32 000 kilometres quand meme)!! Que d'émotions grâces à tes "faiblesses"!!
On ne t'oubliera pas, d'ailleurs le plus petit d'entre nous n'imagine
même pas que l'on puisse vivre ailleurs que dans le ventre d'un Bob.
Nous te souhaitons une longue vie au Cirque América, tu y seras bien
entouré et chouchouté.

vendredi 9 mai 2008

Toujours a San Salvador

Un petit mot de notre hôtel à San Salvador. J’ai bien dit hôtel. Bob est vendu, nous l’avons quitté hier, avec beaucoup de regrets, même si nous sommes contents de le céder à Dorian du Cirque « America Circus ». Bob va vivre une nouvelle vie parmi les gens du voyage, ce qui parait assez incroyable quand on pense qu’on a failli l’abandonner au milieu des grandes plaines américaines.
Nous avons passé une journée à faire nos bagages, devant la masse de choses, nous avons bien écrémé et fait des heureux dans la rue en cédant des habits et jouets, mais nous sommes encore très/trop chargés. Nous sommes dans un hôtel du centre ville dans l’attente de partir au Guatemala. Il nous reste à régler une formalité pour la vente de Bob qui doit être « sorti » du pays, pour y rerentrer avec son nouveau propriétaire.
Coté amusement, nous avons passé quelques heures dans un centre aquatique de la banlieue. Nous joignons quelques photos pour vous faire partager notre étonnement à voir les gens se baigner « habillés ». Nous essayons de découvrir les attraits bien cachés de San Salvador qui est une ville assez éprouvante à vivre en famille. Nous circulons régulièrement en minibus, de vraies fusées qu’il faut attraper au vol. La montée et la descente durent à peine deux secondes, un rabatteur à la porte (toujours ouverte, dans les virages le risque d’expulsion n’est pas nul) harangue les potentiels clients en criant la destination. Le chauffeur conduit comme un fou et ne s’arrête que pour un client, pas pour un piéton qui traverse.

San Salvador


Nous prévoyons de finir le voyage au Guatemala. Nous pensons nous établir quelques semaines à Antigua, une ville assez touristique et agréable parait il. Nous devons y aller en bus de tourisme, et là bas nous chercherons une location en meublé.

mercredi 7 mai 2008

Quel Cirque !

Nous voici au Salvador où nous venons de passer une semaine un peu folle avec une fin tout à fait inattendue...

Après avoir passé trois jours dans la chaleur étouffante du Honduras, nous sommes passés au Salvador, pays des volcans. Il y en a partout, et des actifs!!
Ici, on dit que les Salvadoriens résistent à tout: aux guerres civiles, aux ouragans, aux tremblements de terre, aux explosions volcaniques...La guerre civile n'a pris fin il n'y a qu'une quinzaine d'années environs, et à cause des nombreuses armes toujours en circulation certains endroits sont un peu «chauds ». Il y a ,parait il ,de nombreux gangs, dans les grandes villes du pays, San Miguel et San Salvador.

Le pays est tout petit, comme le Belize. On le traverse facilement, en un ou deux jours. Nous avions décidé de nous y attarder un peu, mais nous avons eu du mal à rejoindre les lieux "stratégiques". Notre quête de ruines mayas nous a ainsi entrainés dans des villages un peu "reculés", très très peu développés, avec des routes en terre, des maisons sans eau, les ordures qui brulent partout. Nous avons traversé une rivière et marché dans une forte chaleur pour finalement aboutir devant une vague colline, avec quelques pierres dégagées, qui était sans aucun doute une pyramide maya...encore ensevelie. C'est sûrement un trésor pour des archéologues avertis, mais c'est très peu visuel pour les néophytes que nous sommes...Sur le chemin du retour, nous avons rencontré un monsieur qui nous a raconté qu'il existe un sous terrain qui mène à la pyramide. Il est parait il plein de serpents, mais recèle de fabuleux trésors...bien gardés par les esprits des mayas. Ainsi, quelqu'un ayant pris un bijou en or, sans demander "la permission" des indiens, a péri ainsi que toute sa famille...
Le monsieur nous a demandé si nous voulions visiter le fameux sous terrain...nous avons refusé le plus poliment possible...les serpents et les malédictions mayas, c'est trop pour un seul jour!!!


Le Salvador est plein de contrastes. Les grandes villes sont hyper développées et modernes tandis que de nombreux villages n'ont même pas l'eau courante. Les gens vont s'approvisionner en eau à des robinets dans les villages ou des espèces de "pompes à eau". Ils remplissent de gros pots de plastiques bleus qu'ils portent sur leur dos. Nous avons visité Allegria, un village haut perché, sur les flans d'un volcan. Nous nous sommes fait emmener dans le cratère dudit volcan où se trouve un lac d'eau soufrée aux vertues curatives. On ne peut vraiment s'y baigner, certains coins étant trop chauds ou trop soufrés. Les gens viennent s'y tremper pour soigner la peau par exemple.


Nous avons ensuite "atterri" à San Salvador, la capitale, où nous avons passées deux nuits très agréables dans le bel hôtel Sheraton...enfin sur leur parking. On retrouve ici les hommes armés jusqu'aux dents qui gardent tout et tout le monde jour et nuit. La ville est complètement folle, un énorme marché qui grouille. Nous ne nous y sommes pas sentis très à l'aise, un peu "too much" pour nous, et plutôt sale. Avec les enfants, pas trop facile... Nous avons donc passé la soirée dans un cirque situé à côté de notre parking. Une super soirée pour tout le monde. Le cirque regorgeant de félins nous sommes retournés voir la ménagerie le lendemain et nous avons sympathisé avec "Dorian"...le dompteur de fauve (imaginez dans quel état se trouvait Aimé). Il nous a permis de prendre les tout petits lionceaux de 25 jours dans nos bras, un vrai délice!!! Il nous a invités à dormir au cirque, chez lui, au milieu des camping-cars des artistes. Les copains de Bob sont dans un état de délabrement bien plus avancé que le sien!!! Depuis que nous sommes là, nous pouvons assister à toutes les représentations .On ne s'en prive pas, on n'en rate pas une!! Les enfants sont éberlués de voir leurs nouveaux copains, pas plus vieux qu'eux, faire de superbes acrobaties sur la piste. Dorian, au milieu des fauves, est leur chouchou. Il a lui même un faible pour notre chichi et crie "Marceau!" pendant ses représentations. C'est vraiment extra de pouvoir partager leur vie quelques jours, c'est un autre monde. Après les représentations on retrouve les clowns, les acrobates, les "nains", tous les artistes (redevenus "normaux") et les animaux.

Bob se sent si bien au milieu de ses "copains" qu'il a décidé de rester là...Dorian propose de nous le racheter. Nous allons donc sans doute continuer l'aventure sans camping car, au Guatemala. On vous tient au courant. Dans cette éventualité, nous avons fait nos (10) bagages, et avons tous le cœur gros et la larme au coin de l'œil. Néanmoins, l'idée de savoir Bob au milieu de ce sympathique cirque nous plait beaucoup. Il y vivra sans doute très longtemps (vu l'état de ses collègues!!!)


El salvador

vendredi 2 mai 2008

Retour au Nicaragua

En revenant au Nicaragua, nous étions très excités de retrouver ce pays qui nous avait tant plu lors de notre premier passage. Nous étions aussi un peu anxieux, les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes. Nous avons été très surpris par la pauvreté des gens. Venant cette fois du Costa Rica, plutôt riche (et non du Honduras), le choc a été plus important. Dès la frontière passée, presque plus de voitures mais à nouveau les gens à cheval, en vélo...Sur les routes il n'y a quasiment pas de voitures personnelles. Beaucoup de camions, de taxis, de bus, des chevaux et des vélos. Dès la douane et dans tout le pays,beaucoup de gens viennent nous demander à manger ou quelques sous. De plus, il n'y a quasiment plus de touristes, la saison des pluies approchant.

En arrivant à Granada, nous "retrouvons " quelques connaissances : Roberto ,le cireur de chaussures,qui fait des kilomètres à pieds, pour ne pas payer le bus. Il nous demande régulièrement à manger. Il y a aussi beaucoup d'enfants qui vivent dans les rues. Ils font de petits boulots: vendent des fruits ou des bonbons. Ils sont plutôt culottés et s'accrochent au camion quand on passe. Ils nous mettent mal à l'aise, comment les aider? Et enfin il y a notre ami Fidencio, qui a conquis toute la famille. Il faut voir les garçons converser avec lui en espagnol!!
Nous avons eut plus de temps (et de vocabulaire !) pour discuter avec lui cette fois-ci et ce qu'il nous a raconté nous a vraiment scotché. Son histoire est la même que celle de nombreux Nicaraguaien. Il est né sur l'île d'Ometepe, qu'il a quitté à 10 ans avec sa grande soeur pour aller travailler au Costa Rica de façon illégale. Cela signifie un passage de frontière en passant par la montagne puis un travail difficile et pas mal d'exploitation. Il est finalement revenu au Nicaragua et fait de nombreux petits boulots pour survivre. Il suit également quelques cours à l'école pour...apprendre à lire et à écrire!!!Nous n'avions pas remarqué qu'il était illetré, et c'est le cas de nombreux de ses compatriotes.Ce garçon de 20 ans plein d'énergie et de courage rêve d'être avocat, économise chacun de ses sous pour pouvoir se payer un aller retour pour voir sa mère qu'il n'a pas vu depuis deux ans (10 dollars)!! Au Nicaragua, le salaire mensuel tourne autour de 30 dollars. Ils rêvent tous de pouvoir se payer le visa pour aller travailler au Costa Rica (50 dollars). Là-bas les Nicaraguaiens travaillent sur les routes ou dans le bâtiment. Ils ne sont pas bien considérés mais sont payés en dollars...
Los de notre séjour à Granada, nous avons passé un dimanche au lac Nicaragua avec Fidencio. Un monde fou!!!Des bus contenant plus de 150 personnes arrivaient ,déchargeant des familles entières. On s'installe sous un gros manguier, on sort les hamacs et les pique-niques et on se baigne en famille...tout habillés!! Et quand je dis tout habillé,cela comprend les chaussures et les vestes!!!On a halluciné de voir tous ces gens rentrer dans l'eau le plus naturellement du monde en chaussure , jupes et pantalons longs, pour s'y asseoir en rond, toute la famille :de la vieille grand mère au petit dernier et discuter ainsi pendant des heures. Il va de soi qu'ici je ne me baigne pas en maillot de bain, mais habillée comme les autres, même si j'ai un peu de mal!!!
Bob a fait sa petite impression, deux hommes sont venus visiter, et sont restés un peu, les yeux grands équarquillés, assis sur le canapé du "salon"...
Granada est une ville très touristique mais il nous semble que le tourisme ne profite que peu aux gens d'ici. Les restos ,les cafés internet,les boîtes de tourisme sont tenus par des étrangers.Fidencio nous a confirmé qu'à part le bâtiment, pas de nouveaux métiers pour les locaux!

Nouis quittons avec regret notre ami et continuons vers Managua, la capitale. La ville est un no man's land, sans centre, détruit par un tremblement de terre. On ne s'arrête pas , trop craignos et pas beau du tout.
Nous passons quelques jours à Leon, ville coloniale très vivante, mais il y fait si chaud!!! Nous nous rafraichirons dans un lac volcanique et dans une petite station balnéaire,( las penitas) pas très reluisante mais peuplée de gens charmants. Nous y rencontrons une française qui tient un chouette hotel, dans ce "bout du monde". Ici , comme partout dans les villages,les gens vivent dehors, seules une ou deux pièces "fermées", en planches. La cuisine se fait au feu de bois, la lessive et la vaisselle ,dehors, dans de grands bacs en béton. Les gens passent beaucoup de temps à rassembler et à porter le bois, sur leur dos ou avec leurs chevaux. Les villes et les villages sont pleins de chiens errants et de cochons qui se balladent en liberté. Les conditions d'hygiène sont plus que douteuse, la gestion des ordures laissant beaucoup à désirer. Nous y sommes habitués maintenant, mais au début c'est un peu difficile de se décontracter et de marcher dans la rue entre les ordures, de s'installer sur la plage pleine de détritus ou de pique-niquer dehors entourés de chiens errants espérant un petit quelque chose à rogner. Une poubelle jetée est immédiatement ouverte et "triée" par quelqu'un qui va chercher des bouteilles en plastique ou des canettes à recycler.N'allez pas croire que les gens sont sales...pas du tout. Il faut voir les petits écoliers quitter leurs cahutes le matin, en uniformes IMPECABLES (chemises blanches et pantalons bleus marines), leurs chaussures brillent et leurs coiffures sont parfaites.(mais quel est leur secret!!). Eyt partout, la même curiosité envers nous. Ils nous posent beaucoup de questions, veulent visiter notre maison,savoir d'où l'on vient. Vraiment adorables.


Retour au Nicaragua

dimanche 27 avril 2008

Volcans

Nous avons profité à San José et ses environs d’un climat frais et bien ventilé. La vallée centrale est située à plus de 1000 mètres et entourée de hautes montagnes culminant entre 2000 et 3000 mètres. Quelques unes sont des volcans actifs ! Nous choisissons de visiter le volcan Poas qui atteint 2700 mètres et qui se visite facilement puisque une route atteint son sommet. Nous laissons Bob en cours de route pour un taxi 4*4 qui nous mène plus facilement au sommet. La région est magnifique, les flans des montagnes sont couverts de cultures horticoles (une des spécialités est la fougère qui aide à constituer les bouquets) et fruitières. C’est ici que nous goutons les meilleures (mais les seules) fraises de notre voyage.

Le site du volcan Poas est appréciable pour la vue directe dans le cratère. Mais ici peu de fumeroles, pas de chaleur ou d’odeurs soufrées, la puissance du volcan est peu perceptible. Par contre nous percevons fortement et à nos dépens son altitude, nous sommes tous un peu sonnés. Nous profitons cependant d’une belle balade vers un ancien cratère aujourd’hui lac mêlant eau pluviales et acide. La végétation est ici luxuriante, les feuilles sont énormes (voir spécimen en comparaison de notre étalon Marceau), la foret est particulièrement dense et tous les arbres sont couverts de mousse. La dégustation des fraises nous aide à nous remettre de nos émotions.

Un peu plus au Nord, après un petit détour par la Cote pacifique et Puntarenas (plage oblige !), nous découvrons une autre région parsemée de volcans, le Guanacaste. Une route particulièrement pittoresque nous conduit au pied du volcan Miravalles où nous passons la journée dans un centre récréatif thermal. Les diverses piscines sont alimentées par des sources chaudes et s’y baigner est ici particulièrement agréable, les piscines étant implantées dans le lit d’une rivière et bien ombragées.

Nous prenons la route pour le Nicaragua par la côte pacifique. Nous retrouvons l’itinéraire que nous avions parcouru dans le sens opposé il y a 2 mois. Nos impressions sont mixtes : envie de retrouver les coins que nous avions adorés, regret de refaire le même parcours. En même temps, les paysages et les sites nous apparaissent sous un nouveau jour, la nature a évolué, et nous arrivons avec un regard changé aussi par notre voyage. Nous nous demandons comment nous allons percevoir le Mexique que nous avions « vécu » au tout début de notre parcours en Amérique Centrale.

Nous avons passé la frontière du Costa Rica au Nicaragua et sommes aujourd’hui à Granada, cette ville coloniale que nous avions bien appréciée il y a deux mois, et où nous avions passé quelques jours bien reposants. Nous ne sommes pas perdus ici, avons tous nos repères (la laverie, la super aire de jeu, la meilleure pizzeria, …) et retrouvons avec plaisir quelques personnes avec qui nous avions fait connaissance précédemment. Notre gardien à la Croix Rouge, Fidencio, s’amuse comme un fou avec les petits. Il les promène sur son vélo pendant des heures

Volcans

lundi 21 avril 2008

La fête à la grenouille !

Il semblerait bien que la saison des pluies soit là....En fait,c'est même une certitude vu les trombes d'eau qui nous tombent sur la tête nuit et jour. C'est venu d'un seul coup, et nos activités s'en trouvent bien changées. Heureusement pour nous, Bob est bien plus imperméable qu'avant, mais les habits mouillés ont du mal à sécher dans le camping car et ...ça sent mauvais!!
Nous avont passé pas mal de jours sur les plages autour de Limon, cette côte caraîbe est décidément bien jolie et moins colonisée que la côte sud. Nous préférons ce Costa Rica là à celui des promoteurs "rasent tout".Ici, il y a beaucoup de baba cools qui vivent dans de petites maisonettes, et on entend Bob Marley partout.

18 avril, c'est mon anniversaire...Moi qui revait d'un anniversaire"différent", je l'ai eu : il a plu des trombes d'eau quasiment du matin au soir!!! Mais bon, comme on dit, "anniversaire pluvieux, anniversaire heureux"!!! Un grand merci pour tous les gentils messages reçus !
Nous avons visité un centre de soin pour les paresseux.Je crois qu'il est unique en son genre. Ils recueillent les paresseux trouvés blessés ou les bébés qui ont perdu leur mère. Certains seront relachés, d'autres non. Nous avons appris beaucoup de choses sur cet animal bien étrange et nous avons pu en caresser quelques uns. Il n'est ni de la famille de l'ours, ni de celle du singe, mais est cousin du fourmilier! Il existe deux sortes de paresseux au Costa Rica: à deux doigts et à trois doigts qui sont en fait aussi différents l'un de l'autre que peuvent l'être un chat et un chien. C'est un animal qu'on ne trouve qu'en Amérique centrale et au nord de l'Amérique du Sud.

Après avoir visité Limon, bien moins jolie et exotique que ne le laissit entendre son nom, nous nous retrouvons presque par hasard à Costa Flores un magnifique jardin de fleurs et plantes tropicales. C'est parait-il le plus grand du monde (il nous fallait bien cela)!! Nous nous promenons dans les petits sentiers aménagés au milieu des fleurs, des plantes colorées, enivrés par la senteur exquise des fleurs d'Ylang-Ylang. La propriétaire est vraiment adorable. Elle nous autorise à passer la nuit dans son petit paradis. Notre emplacement de parking a même un toit : luxe inespéré en ces temps de grosses pluies!!

C'est là que je me fais gâter par tous mes petits hommes: de beaux dessins, de jolis coquillages ramassés en grand secret sur les plages, une jolie barette en noix de cocos et des tonnes de bisous!!!Nous mangeons un ananas d'anniversaire. Le gâteau au chocolat a été remplacé par la découverte du cacao frais. On ne peux manger que la peau blanche qui se trouve autour des fèves. Le gout rapelle celui du litchi. Ce n'est pas consistant, c'est plus comme un bonbon, pour le plaisir du gout.

Puerto viejo, anniversaire aurélie


Nous sommes à San José, capitale très vivante du Costa Rica. On regrette déjà le soleil !! Espérons que la saison des pluies n'est pas aussi sévère dans toute l'Amérique centrale!

jeudi 17 avril 2008

Bobland ... la suite

Le rythme biologique du Boblandien n’est pas réglé par une sonnerie de réveil, un carillon de radio ou le passage matinal du camion poubelle. Non, ici on se réveille avec le soleil, le coq du voisin ou avec un oiseau au chant enthousiaste. Néanmoins, la plupart du temps, c’est le plus petit habitant de Bobland (« le chichi » comme on dit au Panama) qui réveille la tribu. IL arrive joyeusement et salue ses parents d’un joyeux « Et bonjour, c’est moi », ce qui , avec la tétine dans la bouche ,donne « Et bonchour, ché moi !». S’ensuit une gymnastique de pliage-rangeage du lit, qui avec l’habitude, devient un magnifique numéro de dextérité . Les Boblandiens aiment vivre « collé-serré ». Dès le matin, on assiste à un rassemblement au coude à coude autour d’une minuscule table. Il faut faire preuve d’une grande maitrise de ses gestes afin de ne pas renverser le bol de lait quotidien.
Les enfants de Bobland sont à l’école des 7 heures et ce, pour environ 2 heures. Il n’est pas rare, pendant ce temps, d’entendre toute une série d’onomatopées suggestives, quelques cris et des gesticulations. Après ce temps d’étude, tout le monde quitte Bob avec un grand sourire « c’est fini pour aujourd’hui ».
Le régime alimentaire du Boblandien est principalement constitué d’un aliment de base : la nouille. Mais attention, sous toutes ses formes : spaghetti, pennes, papillons, coquillettes …. Malgré cette monotonie du plat du jour, la cuisinière chef est toujours étonnée d’entendre ses petits s’écrier « Chouette, des nouilles ! ». Elle n’en attendait pas tant ! On mange peu de viande sur Bobland. Mais beaucoup de fruits : ananas, pastèques, melons, raisins et toutes sortes de fruits étranges et goûtus. La noix de coco est récoltée directement ,dès sa chute de l’arbre, à quelques mètres du camion. On aime son jus et sa chair blanche. Toute la cuisine se fait sur la petite gazinière. Bob traversant des pays très chauds, l’usage du four aboutirait à l’extinction de tous ses habitants par desséchement. Pour boire, le Boblandien s’approvisionne en gros bidons d’eau potables dans les magasins. Il lui faut renouveler très souvent cette source d’eau, on boit beaucoup sur Bobland. L’un des habitants (celui qui a des poils au menton) a des habitudes plus étranges, et préfère une « cerveza bien fria » à l’eau.
Le Boblandien est finalement venu à bout des cafards et de la plupart des fourmis (ouf !). Il prend beaucoup de temps et de soin à chasser le moustique et son ennemi juré : la mouche des sables dont la piqure le rend tres nerveux.
Les enfants de Bobland sont pleins de vie et en bonne santé. Ils passent beaucoup de temps à farfouiller le sol et à ramasser toutes sortes de saletés (euh pardon des trésors inestimables !). Ils jouent avec des noix de coco, écorces diverses, bâtons, feuilles … qui se transforment en avion, bateaux, fusées … La mer est leur terrain de jeux favori. Ils nagent, plongent, regardent les coquillages. Ils savent reconnaitre le vol et le chant des oiseaux, connaissent certaines pierres et les habitudes de nombreux animaux.
Les grands sur Bobland passent peu de temps aux taches ménagères et beaucoup de temps avec leurs petits. Ils avaient rêvé que ce voyage changerait leur progéniture en champion de l’aide et de la coopération quotidienne … mais non ! (désillusion !).Ils apprécient le temps passé avec leur « alter égo ». Malgré tout le temps passé ensemble et la promiscuité, pas de grosses disputes ni de scènes de ménage sur Bobland.
On assiste régulièrement à une activité étrange : la vidange de la « cuve à caca ». C’est une opération délicate et nauséabonde. Faute d’installations de camping, en l’absence d’égouts, il s’agit d’abord de trouver « un petit coin » tranquille, éloigné des habitations et des cultures. Il faut agir vite et avec précision. Quand la cuve se vide, un grand cri s’élève du camion : « ça pue ». On repart rapidement, soulagés…
On se couche tôt à Bobland, il fait nuit noire des 7 heures. Nos petits aventuriers sont bien fatigués et s’endorment vers 7h30 ; et les parents tiennent jusqu’à 9 heures…On s’endort malgré les bruits de musique et de voisinnages qui sont souvent bien forts…nous qui avions le sommeil si léger !!!

Voilà, fin des aventures à Bobland 2…suite au prochain épisode !

mardi 15 avril 2008

Adios Panama

Nous laissons derrière nous les paysages arides du sud du panama pour franchir la cordillère centrale et nous retrouver dans la jungle tropicale et épaisse. La route est plutôt sportive mais Bob s'en sort à merveille et gravit vailleament les nombreux sommets. Nous croisons de nombreux"villages "indigènes faits de maisons de bois sur pilotis. Les maisons sont plutôt sommaires et les gens semblent bien pauvres.
Nous atteignons la côte caraïbe et Almirante. C'est une ville très sale et délabrée. Son seul interêt est d'être la "porte" vers l'archipel de "Bocas del toro". C'est là qu'on prends les "lanchas" petits bateaux à moteur pour rejoindre l'une des îles ,à une trentaine de minutes de là. Nous arrivons à Isla Colon en début d'après-midi. Le lieu est plutôt touristique, pleine d'Américains. Mais l'ambiance est plutôt sympathique, très baba-cool. Nous dénichons tant bien que mal une petite chambre dans un hotel : 3 lits pour nous sept!!! mais la promiscuité ne nous fait plus peur!!
Nous visitons deux îles de l'archipel, qui est vraiment idyllique. Nous n'avons jamais pensé visiter de si beaux endroits pendant ce voyage. On s'en met vraiment plein les mirettes et on profite de la mer magnifique et des paysages à couper le souffle.Les plages sont bordées de forêt tropicale. Cependant, les villageois "de souche" sont bien pauvres dans ces îles, cela met un peu mal à l'aise, ce choc des cultures. Il y a ici des indiens et des noirs créoles. Nous voyons aussi beaucoup de chinois.

Nous quittons le Panama, pays très variés et très accueillant. Encore une vraie découverte!!
La sortie est un peu du genre "salaire de la peur": routes défoncées, ponts qui ne tiennent que grâce à ...à quoi déjà?? Ce sont en fait des ponts de voies ferrées datant du début du siècle (pour les exploitations de bananes) et qui sont rafistolés au fur et à mesure des passages. Il n'y a qu'une seule voie, on roule sur des planches posées en travers des traverses pour le passages des véhicules, il faut être chanceux pour ne pas se retrouver avec un gros camion en face et devoir faire une hasardeuse marche arrière... Il y a bien sur une foule de piétons qui traverse en même temps avec enfants, vélos et gros sacs...Bref, un bon coup d'adrénaline avant de retrouver le Costa Rica...

Chiriqui, Bocas del toro

vendredi 11 avril 2008

Cap au Nord

Avec Colon et Panama City, nous avons atteint le point le plus au sud de notre voyage. Nous commençons notre "remontée vers le nord", nous repassons dans des endroits déjà visités, ça nous fait drôle. Mais le Panama ne nous a pas encore livré tous ses secrets. Nous décidons poursuivre par la péninsule Azuero. Il y a là de nombreux parcs naturels ainsi que quelques villes coloniales.La région a de fortes traditions flokloriques et de nombreux festivals. Nous traversons ainsi Chitré, Guararé, Los Santos, Pedasi. Toutes les villes, depuis le Mexique, ont a peu près la même organisation. Elles ont toutes un "Parque central", sorte de grand square, avec des coins fleuris, et des bancs et surtout de grands arbres pour faire de l'ombre. Juste à côté se trouve l'église. Tout autour du Parque, il y a les restos, bars, et magasins de la ville. On essaye souvent de se garer là. C'est très conviviale, il y a du monde tout le temps, c'est parfait pour faire des rencontres. Inconvénient : le parc est fréquenté très tard, vu la chaleur qu'il fait ici, et dans certaines villes, c'est un peu bruyant. Les gens d'ici adorent la musique. Ils se garent, ouvrent les portes de la voiture et mettent la musique à fond!!!
Nous sommes toujours frappés par l'élégance et la classe des hommes d'ici. Qu'ils aillent au marché en vélo par 35 degrés ou qu'ils se promènent en ville ils sont toujours en chemise blanche et pantalons longs. Et surtout, un chapeau. Ceux-ci varient d'un pays à l'autre, d'une région à l'autre...C'est très joli et élégant.

Sur la route, nous traversons des régions très sèches. Plus de forêts humides par ici, que des champs tous pelés et brulés par le soleil.

A Pedasi, nous prenons un bateau pouyr l'île d'Iguana. C'est une petite réserve naturelle où vivent de nombreux oiseaux (frégates superbes, pélicans...) des crabes , des poissons multicolores et une quantité indenombrable de Bernard l'hermite. La plage en est noire, la forêt en grouille. On entend le bruit que font leurs pattes et leurs coquilles qui s'entrechoquent.
Il y a de nombreuses espèces de crabes sur l'île. Les plus colorés vivent sur le sable. Ils creusent de profondes galeries dans lesquelles nos pieds s'enfoncent profondément.
Nous ne pouvons pas nous baigner en arrivant. La marée est descendante et la mer est pleine de petites méduses marrons. Elles disparaitront toutes comme par magie quand la marrée remontera. Nous pourrons alors profiter des eaux cristalines. Il y a une grande barrière de corail qui entoure l'île. Elle est pleine de poissons incroyables, très variés et très colorés. A tour de rôle, nous partons avec masque et tuba pour les découvrir. Ferréol se lance pour la première fois et découvre un nouveau monde, sous l'eau. Il est enchanté.
L'île est très preservée, pas d'hotel, de restaurants...seule, une cabane pour les rangers qui s'y relaient.

Après 30 minutes de petit bateau, nous retouvons Bob et continuons notre tour de la péninsule.

Notre mascotte, Sisi la balafre, a encore fait des siennes. Il est tombé lourdement dans la rue et s'est un peu abimé les dents du devant. Il a la machoire bleue et a du mal à manger.Il s'est réveillé ce matin avec la tête d'un boxeur qui n'aurait pas gagné son combat... Il va déjà mieux ce soir, il désenfle, nous surveillons de près. Nous boycotterons seulement ses photos jusqu'à complet rétablissement!!!

Peninsule d'Azuero


Un peu de poésie...(par Aimé)

Dans l'ombre du soleil

A l'ombre du soleil
Dans la forêt noire
Un petit bout d'orée
Sous mon regard apparaît


Poême en "ate"

Un élephant qui s'emmèle les pattes
Et trois serpents qui se débattent
Cinq girafes qui mangent des pâtes
Un rhinocéros écarlate
Deux humains disparates
Six petits champs de rattes
Une dame qui se fait des nattes
Sept ballons qui éclatent
Un lombric avec des pattes

dimanche 6 avril 2008

Autour de Panama

Nous quittons pour quelques jours notre "parking sweet parking" pour la région de Colon, au nord de Panama City et les écluses de Gatun qui marquent la "sortie" du Canal, côté Caraïbe.
Nous traversons le canal en camion. , entre deux passages de tankers. On passe sur un petit pont qui s'ouvre en même temps que les écluses. L'aller a été un peu épique, Bob étant resté coincé dans une partie étroite du passage...Heureusement nous avons pu nous dégager rapidement, sans quoi nous aurions pu bouleverser le cours du commerce mondial!! Le passage est impressionnant, on est juste derrière les énormes portes de l'écluse et on aperçoit les gigantesques navires à quelques mètres...
Nous avons passé un jour et une nuit dans une reserve naturelle, entourés par les singes et les perroquets. On adore dormir dans la jungle, c'est vraiment exceptionnel.
Nous passons à Colon,qui a connu ses heures de gloire au XIX siècle, avec la construction du canal. La ville, qui a du être très belle, n'est plus que l'ombre d'elle même, avec ses maisons en ruines et ses rues délabrées. Il y a pourtant beaucoup de vie, ça grouille. Colon a la réputation d'être une ville violente et dangereuse. Nous ne nous sentons pas de vérifier ces "on-dit" par nous-même et continuons plus loin, vers Portobello, plus touristique. Les plages de la mer Caraïbe sont toujours magnifiques, l'eau est plus calme et un peu plus fraiche que sur la côte pacifique.Nous voyons de nombreuses ruines de forts érigés pour parer (avec plus ou moins de succès) les attaques des pirates. Portobello était un grand centre de commerce entre l'Espagne et les Amériques. Elle voyait transiter la moitié de l'or mondial.
De retour à Panama City, nous passons une journée sur l'île de Taboga, à une heure en bateau de la ville. C'est une petite île, avec une seule route et pour seule distraction:la mer. Elle abrite quand même la plus grande colonie de pelicans bruns de centre amérique. On se baigne dans l'eau transparente en ayant pour arrière plans les gros tankers qui font la queue pour traverser le canal.

Après presque 10 jours à arpenter la ville et ses environs, nous nous apprétons à commencer notre remontée vers "le nord".

Autour de Panama City

jeudi 3 avril 2008

Panama City

Nous nous hâtons de rejoindre Panama City afin de retrouver nos amis français qui sont sur le point de prendre un avion pour l'Amérique du Sud. On passe une super soirée sur un grand parking avec une autre famille de français partis, eux, pour quatre ans. Leur camping car prendra le même bateau que celui de nos amis. Ils ont deux filles , Chloé et Léa, de 14 et 8 ans. Tous les enfants passent une bonne soirée et les parents aussi. Le lendemain, c'est le coeur un peu gros que nous les voyons partir, effectuer sans nous le reste du voyage...

Panama City est une ville très diverse , aux ambiances variées.
Il y a le vieux quartier colonial, en pleine renovation avec de belles maisons et quelques ambassades, dont celle de France. Le quartier est beau, mais manque de vie: pas ou peu de magasins, c'est un quartier "musée".
Dans un quartier de la ville, au bord de la mer se trouvent les vestiges de l'ancienne ville de Panama, détruite par les pirates (en 1750) et dont il ne reste que quelques vieux murs et une église...
Beaucoup, beaucoup plus vivant est le centre ville. Il y a un monde fou et les magasins débordent de gens. Les marchandises sont toutes importées de Chine et il y a beaucoup de vêtements de marques très bons marché. L'electronique est aussi très peu chère. Le pays étant une plate forme du commerce mondial (à cause du canal) tout est très bon marché.
Les habitants du Panama sont de races très diverses. Il y a beaucoup de noirs et de chinois. Ce sont les descendants des travailleurs qui ont construit le chemin de fer et ensuite le canal. Dans les rues on croise de nombreux indigènes venant des îles San Blas, de la mer des Caraîbes, avec leur incroyable costume traditionnel. Elles portent un foulard rouge et jaune dans leurs cheveux courts, une blouse dont le dos est en "mola", pièce de tissu avec des motifs appliqués (un peu comme des patchworks), un pagne au motifs géométriques et leurs chevilles sont entièrement couvertes de bracelets de perles. Elles ont de nombreux bijoux en or (colliers, bracelets, boucle d'oreilles et de nez).
Pour accèder au centre de Panama city il faut traverser un quartier complètement délabré et très "craignos" parait-il. L'ennui, c'est que c'est un vrai labyrinthe et qu'on s'y perd très facilement. Nous n'avons pas échappé à la règle mais nous n'avons été que gentiment salué!!
Il y a enfin le quartier des affaires, fait de grands buildings.

Et il y a le canal, "le" spot touristique de la ville. C'est un endroit très impressionnant avec ces énormes bateaux qui passent en continu, tantôt dans un sens , tantôt dans l'autre. Ce sont les français et Ferdinand de Lesseps(qui a réalisé la canal de Suez) qui ont eu l'idée du canal. Ils en ont commencé la réalisation au XIXème siècle mais les maladies tropicales et le manque de moyens ont décimé leurs hommes et les ont fait renoncer à ce grand projet. Finalement ce sont les américains qui ont mené à bien la réalisation du canal, ils l'ont géré jusqu'en 1999. On peut accéder aux deux grandes écluses, à l'entrée et à la sortie du canal.

Panama City

Nous avons élu domicile sur un grand parking à l'orée de la ville. Il est calme et très bien aéré. Les gros bateaux passent juste devant et nous nous régalons de les voir . C'est sur ce grand parking qu'a eut lieu un concours de cerf-volant auquel nous nous sommes mélés...

mercredi 26 mars 2008

Du Costa Rica au Panama

Nous terminons notre visite du Costa Rica à Ciudad Neilly, une petite ville très moche à la frontière du Panama. C'est ici que, enfin, nous rencontrons de "vrais" Costaricains, charmants et très accueillants. Nous partagerons avec eux un chemin de croix plus vrai que nature sous un soleil de plomb, ainsi que la veillée pascale. Nous avons lié amitié avec un jeune garçon,Lidier, qui est venu chaque jour, jouer avec les enfants. Les gens ont apporté des bonbons aux enfants et beaucoup sont venus discuter un moment avec nous. Nous pouvions de toutes manières difficilement passer inaperçu, vu que Bob était garé DEVANT l'église!! Cela nous a permi de ne rien rater des celebrations de Paques, adoration de nuit et baptêmes compris (par immersion totale, dans les chants et les rires). Un grand moment de "chaleur humaine".

A côté de cette ville se trouve un petit port, Golfito, ou un français installé depuis 22 ans et patron de la marina a gentiment montré aux enfants comment on pêche la sardine (qui servira d'appat pour de plus gros poissons). Le bord de mer pullulait de poissons de toutes les couleurs et les sardines se jetaient véritablement sur nos appats et on les remontait par quatre a la fois. Cet homme a fait un tour du monde en bateau, pour finalement trouver son port d'attache ici. Il a un super "musée personnel "avec tous ces souvenirs de voyage.

Nous quittons la "Suisse de l'Amérique centrale" pour le Panama.Le pays est moderne et fortement sous influence américaine. D'ailleurs la monnaie est le dollar. Tout le monde parle anglais, les américains sont ici chez eux. Nos débuts au Panama ont été difficile, mécaniquement parlant, mais les gens sont ici aussi incroyablement accueillants. Merci à Bob pour ces longs arrêts dans des endroits où nous n'aurions même pas pensé à nous arrêter. Nous avons fait de merveilleuses rencontres grâce à lui. A l'arrêt de longues heures sur un bord de route (pour faire refroidir le moteur ...), nous avons vu passer de nombreux petits bus. Et bien, le soir et le lendemain, quand nous avons repris la route, ils nous demandaient de nos nouvelles ou nous klaxonnaient sur la route. Ces gens sont vraiment incroyables!! Siméon et Marceau se sont faits papouiller par deux charmantes femmes qui les ont invités chez elle pour manger des sucreries!

En route pour Panama pour retrouver nos amis français avant leur départ pour le continent sud américain, nous nous arretons à Boquete, un village en altitude au pied du volcan Baru, reconnu pour son climat tempéré et sa qualité de vie, et donc squatté par des retraités Nord- américains. Nous y découvrons des jardins luxuriants et avons la chance de visiter la Feria des fleurs, qui regroupe une expo d'orchidées et une petite foire à dimension locale, avec baraques a barbapapa, manèges, démonstration de danses locales.

Du Costa Rica au Panama


Notre prochaine étape est Panama, qui sera sans doute le point le plus méridional de notre voyage.

jeudi 20 mars 2008

Troisième anniversaire sur la route

Nous sillonnons depuis quelques jours la côte pacifique du Costa Rica avec plus ou moins de bonheur. Les plages et les paysages sont toujours superbes mais le développement des centres touristiques est plus ou moins réussi. Tout le pays semble en construction, les terrains et les maisons à vendre à l’entrepreneur le plus offrant. Ce qui donne des bords de plage « chantiers », des villages transformés en magasins de souvenirs et tour opérateurs, plus aucun charme et d’authenticité.

Nous nous arrêtons à Jaco, très américain, puis à Quepos près du parc naturel de San Manuel Antonio. Ce dernier est situé sur une magnifique plage bordée d’une forêt tropicale. La forêt est remplie d’animaux comme les nombreux lézards(basilic verts et bruns), iguanes, singes capucins et le rare paresseux (qui n’est pas un singe !!). Il y a de nombreux oiseaux. La forêt débouche sur des plages de rêve, où il fait bon se rafraichir. Le Costa Rica est un pays vraiment très chaud, il fait constamment autour de 35 degrés. Ce parc est très touristique et les singes qui l’habitent sont devenus très agressifs et sont prêts à tout pour voler de la nourriture dans les sacs. C’est plutôt désagréable. Ils mangent de tout, eux qui sont herbivores ont même été observé en train de manger un serpent !! Encore un mauvais côté du tourisme de masse.

De nombreuses ferme écologiques bordent les routes de ce pays. Nous nous arrêtons à la ferme Barú qui propose des promenades en forêt sur de petits sentiers bien indiqués. Nous croisons des coatis, des paresseux, de grosses araignées, de serpents colorés et apercevons un crocodile dans la petite rivière. Le sentier passe dans une plantation d’arbre à teck et débouche comme toujours…sur la plage !!

Aujourd’hui, 18 mars, c’est le grand jour pour Antonin qui fête ses onze ans !!

Il est, comme il le dit lui-même « excité comme deux puces !! ». Pour le calmer, nous lui offrons un cours de surf avec professeur particulier, et le voilà pour deux heures dans les grosses vagues de la plage de Dominical. Il s’est débrouillé comme un champion, et est rentré exténué !! Il a reçu des casse-têtes en bois, un jeu d’échec (mayas contre conquistadors espagnols), et un bracelet en coquillage. Merci pour tous les messages envoyés, il en était rose de plaisir.

Nous sommes installés pour quelques jours sur une superbe plage à Dominical. Et nous sommes en vacances comme tous les Costaricains !

Jaco, Manuel Antonio, Anniversaire Antonin

Pour finir, quelques poèmes qu’Aimé voulait vous offrir :

Les nuages font des mirages

Les nuages font penser

Les nuages font songer

Il suffit de les regarder

Vous êtes déjà en train de rêver

Les nuages sont des images

Les images sont des nuages.

Le ciel est étoilé

Le ciel est dégagé

Les nuages se sont évadés

Les étoiles se sont réveillées

Et le ciel est parfait

Comparaisons

Un petit nuage

Dans le ciel infini

Un joli galet

Dans un grand banc de sable

Une petite pousse

Dans une immense forêt

Et moi tout petit

Dans cette foule

jeudi 13 mars 2008

En direct de BOBland

Nous avons traversé bien des pays et des climats différents mais, BOB, à lui tout seul, constitue déjà un écosystème très intéressant à étudier. Y vivent en bonne harmonie une faune et une flore tout à fait surprenantes. Le climat y est chaud et humide.

La faune est constituée de sept humains ( 2 adultes et 5 enfants), de centaines (oserais-je « milliers » ?)de fourmis (d’après des études très poussées nous possèderions deux races de fourmis à Bobland), de quelques moustiques et mouches, et de …cafards !!

La flore est, elle, constituée de champignons qui poussent ça et là le long des murs de Bob. Comme tout pays qui se respecte, nous avons nos « coins à champignons » qui sont, à Bobland, à l’entrée de la salle de bain et dans la salle à manger ( qui est aussi, nous le rappelons, notre chambre à coucher). Parmi les nombreuses activités proposées à Bobland, on trouve donc « la cueillette aux champignons ». Ferréol ayant étudié la reproduction des champignons en science cette année, il nous a été facile de lui fournir un exemplaire tout frais à disséquer. Une seule question ( de Siméon) reste en suspens : Sont-ils comestibles ??

Nous avons bien réduit la population des fourmis grâce à des demis citrons disposés dans les placards, mais je crains que les cafards ne trouvent ces fruits gâtés tout à fait à leur goût !!

Nous sommes en pleine réparation de notre vieux Bob qui, décidément, ne se bonifie pas avec l’âge et les kilomètres. Nous avons de nombreux trous à l’arrière du camion. Les routes « non principales » étant toutes des pistes, la poussière rentre dans notre habitacle. Dernièrement nous étions dans un véritable nuage de poussière. Mon « Mac Gyver » de mari a bricolé tout cela en coupant, vissant et bouchant avec de la mousse. Bob n’a plus rien à voir avec le modèle d’origine. Peut-être devrions nous le montrer le présenter chez Ford afin de breveter les nombreuses modifications apportées. Ils seraient très surpris !!

Le toit, (partie arrière non rénovée encore) a subit de graves dommages à Tamarindo. Une branche s’est fichée dedans et s’y est enfoncée profondément (elle a failli traverser). Didier va devoir traiter la deuxième partie comme l’avant (arrachage du revêtement usé, mise en place de planches de bois neuves, barbouillette en goudron…)

Notre silhouette générale n’est plus ce qu’elle était. Les revêtements des côtés (épaisses feuilles de plastique) sont toutes gondolées et déchirées par endroit. Ceci est dû aux nombreuses modifications de forme qu’a du subir Bob (arrière embouti, capucine affaissée…). Nous avons songé un moment à enlever notre autocollant de drapeau français qui orne l’arrière de Bob…l’image que nous véhiculons n’est pas à la hauteur de notre seyant et sportif président !!!

Nous nous sommes arrêtés quelques jours dans un « camping » afin de vider et nettoyer tous les tiroirs qui étaient plein de poussière. A chacun de ces arrêts « remise en état », nous laissons derrière nous des tas de plastique, ferraille, planches de bois pourries retirées à Bob. Nous ne gardons que l’essentiel !!!

Côté électroménager, le micro onde a des faiblesses et le frigo s’arrête de temps en temps. Mais rien de grave.

bobland

La population humaine de Bob se porte à merveille. Les enfants sont en pleine forme. Malgré les nombreux acariens qui peuplent sans aucun doute notre maison et les moisissures qui la décorent, Ferréol et Marceau n’ont quasiment plus d’eczéma. Pas de crème à la cortisone depuis 6 mois !!

Les enfants progressent bien en espagnol. Nous avons eu la surprise d’entendre Marceau répondre en espagnol à une dame qui lui demandait son prénom et son âge ( en espagnol !!) Il adapte son langage à son interlocuteur s d’un « bye-bye », « adios » ou « au-revoir » selon la langue parlée. C’est très étonnant ! Les grands sont maintenant capables de demander des choses simples dans les restos ou les magasins.Antonin s’essaye à poser des questions à nos guides…

Aimé s’est lancé à corps perdu dans la poésie, il en produit plusieurs par jour. Pas mal du tout ! Siméon laisse un peu ses camions et voitures pour s’intéresser aux lettres et chiffres que nous essayons péniblement de lui apprendre. Antonin ne dépasse toujours pas son heure et demi de travail scolaire quotidien, et ne s’en sort pas trop mal. Ferréol grandit beaucoup, il perd pleins de dents, sait nager et rechigne un peu moins pour les devoirs…on tient le bon bout !! Voilà, pas de quoi nous envoyer la DDASS, malgré les conditions d’herbergement un peu sommaire !!

Pour notre part, nous appréçions toujours notre vie de « gens du voyages », d’autant plus que nous pouvons enfin communiquer avec les locaux. Nous sommes ravis d’être débarrassés du téléphone qui sonne à midi pour vous vendre une cuisine, de la télé qui nous tient en esclavage, de la radio qui nous fait du bourrage de crâne… Quel bonheur que le silence (relatif tout de même dans notre cas !!)On se rend compte de tous les parasites qui squattent notre vie. Bon, on ne se fait pas d’illusions, quand on rentrera, on retombera dedans…Bref, pas de lassitude encore, à part la famille et les amis qui manquent. Les enfants parlent de plus en plus de « l’après ». Ils seront ravis de rentrer retrouver leurs chambres et leurs affaires, on déjà prévu de rendre visite à un tas de monde, mais ils ne sont pas pressés du tout de rentrer.