dimanche 27 avril 2008

Volcans

Nous avons profité à San José et ses environs d’un climat frais et bien ventilé. La vallée centrale est située à plus de 1000 mètres et entourée de hautes montagnes culminant entre 2000 et 3000 mètres. Quelques unes sont des volcans actifs ! Nous choisissons de visiter le volcan Poas qui atteint 2700 mètres et qui se visite facilement puisque une route atteint son sommet. Nous laissons Bob en cours de route pour un taxi 4*4 qui nous mène plus facilement au sommet. La région est magnifique, les flans des montagnes sont couverts de cultures horticoles (une des spécialités est la fougère qui aide à constituer les bouquets) et fruitières. C’est ici que nous goutons les meilleures (mais les seules) fraises de notre voyage.

Le site du volcan Poas est appréciable pour la vue directe dans le cratère. Mais ici peu de fumeroles, pas de chaleur ou d’odeurs soufrées, la puissance du volcan est peu perceptible. Par contre nous percevons fortement et à nos dépens son altitude, nous sommes tous un peu sonnés. Nous profitons cependant d’une belle balade vers un ancien cratère aujourd’hui lac mêlant eau pluviales et acide. La végétation est ici luxuriante, les feuilles sont énormes (voir spécimen en comparaison de notre étalon Marceau), la foret est particulièrement dense et tous les arbres sont couverts de mousse. La dégustation des fraises nous aide à nous remettre de nos émotions.

Un peu plus au Nord, après un petit détour par la Cote pacifique et Puntarenas (plage oblige !), nous découvrons une autre région parsemée de volcans, le Guanacaste. Une route particulièrement pittoresque nous conduit au pied du volcan Miravalles où nous passons la journée dans un centre récréatif thermal. Les diverses piscines sont alimentées par des sources chaudes et s’y baigner est ici particulièrement agréable, les piscines étant implantées dans le lit d’une rivière et bien ombragées.

Nous prenons la route pour le Nicaragua par la côte pacifique. Nous retrouvons l’itinéraire que nous avions parcouru dans le sens opposé il y a 2 mois. Nos impressions sont mixtes : envie de retrouver les coins que nous avions adorés, regret de refaire le même parcours. En même temps, les paysages et les sites nous apparaissent sous un nouveau jour, la nature a évolué, et nous arrivons avec un regard changé aussi par notre voyage. Nous nous demandons comment nous allons percevoir le Mexique que nous avions « vécu » au tout début de notre parcours en Amérique Centrale.

Nous avons passé la frontière du Costa Rica au Nicaragua et sommes aujourd’hui à Granada, cette ville coloniale que nous avions bien appréciée il y a deux mois, et où nous avions passé quelques jours bien reposants. Nous ne sommes pas perdus ici, avons tous nos repères (la laverie, la super aire de jeu, la meilleure pizzeria, …) et retrouvons avec plaisir quelques personnes avec qui nous avions fait connaissance précédemment. Notre gardien à la Croix Rouge, Fidencio, s’amuse comme un fou avec les petits. Il les promène sur son vélo pendant des heures

Volcans

lundi 21 avril 2008

La fête à la grenouille !

Il semblerait bien que la saison des pluies soit là....En fait,c'est même une certitude vu les trombes d'eau qui nous tombent sur la tête nuit et jour. C'est venu d'un seul coup, et nos activités s'en trouvent bien changées. Heureusement pour nous, Bob est bien plus imperméable qu'avant, mais les habits mouillés ont du mal à sécher dans le camping car et ...ça sent mauvais!!
Nous avont passé pas mal de jours sur les plages autour de Limon, cette côte caraîbe est décidément bien jolie et moins colonisée que la côte sud. Nous préférons ce Costa Rica là à celui des promoteurs "rasent tout".Ici, il y a beaucoup de baba cools qui vivent dans de petites maisonettes, et on entend Bob Marley partout.

18 avril, c'est mon anniversaire...Moi qui revait d'un anniversaire"différent", je l'ai eu : il a plu des trombes d'eau quasiment du matin au soir!!! Mais bon, comme on dit, "anniversaire pluvieux, anniversaire heureux"!!! Un grand merci pour tous les gentils messages reçus !
Nous avons visité un centre de soin pour les paresseux.Je crois qu'il est unique en son genre. Ils recueillent les paresseux trouvés blessés ou les bébés qui ont perdu leur mère. Certains seront relachés, d'autres non. Nous avons appris beaucoup de choses sur cet animal bien étrange et nous avons pu en caresser quelques uns. Il n'est ni de la famille de l'ours, ni de celle du singe, mais est cousin du fourmilier! Il existe deux sortes de paresseux au Costa Rica: à deux doigts et à trois doigts qui sont en fait aussi différents l'un de l'autre que peuvent l'être un chat et un chien. C'est un animal qu'on ne trouve qu'en Amérique centrale et au nord de l'Amérique du Sud.

Après avoir visité Limon, bien moins jolie et exotique que ne le laissit entendre son nom, nous nous retrouvons presque par hasard à Costa Flores un magnifique jardin de fleurs et plantes tropicales. C'est parait-il le plus grand du monde (il nous fallait bien cela)!! Nous nous promenons dans les petits sentiers aménagés au milieu des fleurs, des plantes colorées, enivrés par la senteur exquise des fleurs d'Ylang-Ylang. La propriétaire est vraiment adorable. Elle nous autorise à passer la nuit dans son petit paradis. Notre emplacement de parking a même un toit : luxe inespéré en ces temps de grosses pluies!!

C'est là que je me fais gâter par tous mes petits hommes: de beaux dessins, de jolis coquillages ramassés en grand secret sur les plages, une jolie barette en noix de cocos et des tonnes de bisous!!!Nous mangeons un ananas d'anniversaire. Le gâteau au chocolat a été remplacé par la découverte du cacao frais. On ne peux manger que la peau blanche qui se trouve autour des fèves. Le gout rapelle celui du litchi. Ce n'est pas consistant, c'est plus comme un bonbon, pour le plaisir du gout.

Puerto viejo, anniversaire aurélie


Nous sommes à San José, capitale très vivante du Costa Rica. On regrette déjà le soleil !! Espérons que la saison des pluies n'est pas aussi sévère dans toute l'Amérique centrale!

jeudi 17 avril 2008

Bobland ... la suite

Le rythme biologique du Boblandien n’est pas réglé par une sonnerie de réveil, un carillon de radio ou le passage matinal du camion poubelle. Non, ici on se réveille avec le soleil, le coq du voisin ou avec un oiseau au chant enthousiaste. Néanmoins, la plupart du temps, c’est le plus petit habitant de Bobland (« le chichi » comme on dit au Panama) qui réveille la tribu. IL arrive joyeusement et salue ses parents d’un joyeux « Et bonjour, c’est moi », ce qui , avec la tétine dans la bouche ,donne « Et bonchour, ché moi !». S’ensuit une gymnastique de pliage-rangeage du lit, qui avec l’habitude, devient un magnifique numéro de dextérité . Les Boblandiens aiment vivre « collé-serré ». Dès le matin, on assiste à un rassemblement au coude à coude autour d’une minuscule table. Il faut faire preuve d’une grande maitrise de ses gestes afin de ne pas renverser le bol de lait quotidien.
Les enfants de Bobland sont à l’école des 7 heures et ce, pour environ 2 heures. Il n’est pas rare, pendant ce temps, d’entendre toute une série d’onomatopées suggestives, quelques cris et des gesticulations. Après ce temps d’étude, tout le monde quitte Bob avec un grand sourire « c’est fini pour aujourd’hui ».
Le régime alimentaire du Boblandien est principalement constitué d’un aliment de base : la nouille. Mais attention, sous toutes ses formes : spaghetti, pennes, papillons, coquillettes …. Malgré cette monotonie du plat du jour, la cuisinière chef est toujours étonnée d’entendre ses petits s’écrier « Chouette, des nouilles ! ». Elle n’en attendait pas tant ! On mange peu de viande sur Bobland. Mais beaucoup de fruits : ananas, pastèques, melons, raisins et toutes sortes de fruits étranges et goûtus. La noix de coco est récoltée directement ,dès sa chute de l’arbre, à quelques mètres du camion. On aime son jus et sa chair blanche. Toute la cuisine se fait sur la petite gazinière. Bob traversant des pays très chauds, l’usage du four aboutirait à l’extinction de tous ses habitants par desséchement. Pour boire, le Boblandien s’approvisionne en gros bidons d’eau potables dans les magasins. Il lui faut renouveler très souvent cette source d’eau, on boit beaucoup sur Bobland. L’un des habitants (celui qui a des poils au menton) a des habitudes plus étranges, et préfère une « cerveza bien fria » à l’eau.
Le Boblandien est finalement venu à bout des cafards et de la plupart des fourmis (ouf !). Il prend beaucoup de temps et de soin à chasser le moustique et son ennemi juré : la mouche des sables dont la piqure le rend tres nerveux.
Les enfants de Bobland sont pleins de vie et en bonne santé. Ils passent beaucoup de temps à farfouiller le sol et à ramasser toutes sortes de saletés (euh pardon des trésors inestimables !). Ils jouent avec des noix de coco, écorces diverses, bâtons, feuilles … qui se transforment en avion, bateaux, fusées … La mer est leur terrain de jeux favori. Ils nagent, plongent, regardent les coquillages. Ils savent reconnaitre le vol et le chant des oiseaux, connaissent certaines pierres et les habitudes de nombreux animaux.
Les grands sur Bobland passent peu de temps aux taches ménagères et beaucoup de temps avec leurs petits. Ils avaient rêvé que ce voyage changerait leur progéniture en champion de l’aide et de la coopération quotidienne … mais non ! (désillusion !).Ils apprécient le temps passé avec leur « alter égo ». Malgré tout le temps passé ensemble et la promiscuité, pas de grosses disputes ni de scènes de ménage sur Bobland.
On assiste régulièrement à une activité étrange : la vidange de la « cuve à caca ». C’est une opération délicate et nauséabonde. Faute d’installations de camping, en l’absence d’égouts, il s’agit d’abord de trouver « un petit coin » tranquille, éloigné des habitations et des cultures. Il faut agir vite et avec précision. Quand la cuve se vide, un grand cri s’élève du camion : « ça pue ». On repart rapidement, soulagés…
On se couche tôt à Bobland, il fait nuit noire des 7 heures. Nos petits aventuriers sont bien fatigués et s’endorment vers 7h30 ; et les parents tiennent jusqu’à 9 heures…On s’endort malgré les bruits de musique et de voisinnages qui sont souvent bien forts…nous qui avions le sommeil si léger !!!

Voilà, fin des aventures à Bobland 2…suite au prochain épisode !

mardi 15 avril 2008

Adios Panama

Nous laissons derrière nous les paysages arides du sud du panama pour franchir la cordillère centrale et nous retrouver dans la jungle tropicale et épaisse. La route est plutôt sportive mais Bob s'en sort à merveille et gravit vailleament les nombreux sommets. Nous croisons de nombreux"villages "indigènes faits de maisons de bois sur pilotis. Les maisons sont plutôt sommaires et les gens semblent bien pauvres.
Nous atteignons la côte caraïbe et Almirante. C'est une ville très sale et délabrée. Son seul interêt est d'être la "porte" vers l'archipel de "Bocas del toro". C'est là qu'on prends les "lanchas" petits bateaux à moteur pour rejoindre l'une des îles ,à une trentaine de minutes de là. Nous arrivons à Isla Colon en début d'après-midi. Le lieu est plutôt touristique, pleine d'Américains. Mais l'ambiance est plutôt sympathique, très baba-cool. Nous dénichons tant bien que mal une petite chambre dans un hotel : 3 lits pour nous sept!!! mais la promiscuité ne nous fait plus peur!!
Nous visitons deux îles de l'archipel, qui est vraiment idyllique. Nous n'avons jamais pensé visiter de si beaux endroits pendant ce voyage. On s'en met vraiment plein les mirettes et on profite de la mer magnifique et des paysages à couper le souffle.Les plages sont bordées de forêt tropicale. Cependant, les villageois "de souche" sont bien pauvres dans ces îles, cela met un peu mal à l'aise, ce choc des cultures. Il y a ici des indiens et des noirs créoles. Nous voyons aussi beaucoup de chinois.

Nous quittons le Panama, pays très variés et très accueillant. Encore une vraie découverte!!
La sortie est un peu du genre "salaire de la peur": routes défoncées, ponts qui ne tiennent que grâce à ...à quoi déjà?? Ce sont en fait des ponts de voies ferrées datant du début du siècle (pour les exploitations de bananes) et qui sont rafistolés au fur et à mesure des passages. Il n'y a qu'une seule voie, on roule sur des planches posées en travers des traverses pour le passages des véhicules, il faut être chanceux pour ne pas se retrouver avec un gros camion en face et devoir faire une hasardeuse marche arrière... Il y a bien sur une foule de piétons qui traverse en même temps avec enfants, vélos et gros sacs...Bref, un bon coup d'adrénaline avant de retrouver le Costa Rica...

Chiriqui, Bocas del toro

vendredi 11 avril 2008

Cap au Nord

Avec Colon et Panama City, nous avons atteint le point le plus au sud de notre voyage. Nous commençons notre "remontée vers le nord", nous repassons dans des endroits déjà visités, ça nous fait drôle. Mais le Panama ne nous a pas encore livré tous ses secrets. Nous décidons poursuivre par la péninsule Azuero. Il y a là de nombreux parcs naturels ainsi que quelques villes coloniales.La région a de fortes traditions flokloriques et de nombreux festivals. Nous traversons ainsi Chitré, Guararé, Los Santos, Pedasi. Toutes les villes, depuis le Mexique, ont a peu près la même organisation. Elles ont toutes un "Parque central", sorte de grand square, avec des coins fleuris, et des bancs et surtout de grands arbres pour faire de l'ombre. Juste à côté se trouve l'église. Tout autour du Parque, il y a les restos, bars, et magasins de la ville. On essaye souvent de se garer là. C'est très conviviale, il y a du monde tout le temps, c'est parfait pour faire des rencontres. Inconvénient : le parc est fréquenté très tard, vu la chaleur qu'il fait ici, et dans certaines villes, c'est un peu bruyant. Les gens d'ici adorent la musique. Ils se garent, ouvrent les portes de la voiture et mettent la musique à fond!!!
Nous sommes toujours frappés par l'élégance et la classe des hommes d'ici. Qu'ils aillent au marché en vélo par 35 degrés ou qu'ils se promènent en ville ils sont toujours en chemise blanche et pantalons longs. Et surtout, un chapeau. Ceux-ci varient d'un pays à l'autre, d'une région à l'autre...C'est très joli et élégant.

Sur la route, nous traversons des régions très sèches. Plus de forêts humides par ici, que des champs tous pelés et brulés par le soleil.

A Pedasi, nous prenons un bateau pouyr l'île d'Iguana. C'est une petite réserve naturelle où vivent de nombreux oiseaux (frégates superbes, pélicans...) des crabes , des poissons multicolores et une quantité indenombrable de Bernard l'hermite. La plage en est noire, la forêt en grouille. On entend le bruit que font leurs pattes et leurs coquilles qui s'entrechoquent.
Il y a de nombreuses espèces de crabes sur l'île. Les plus colorés vivent sur le sable. Ils creusent de profondes galeries dans lesquelles nos pieds s'enfoncent profondément.
Nous ne pouvons pas nous baigner en arrivant. La marée est descendante et la mer est pleine de petites méduses marrons. Elles disparaitront toutes comme par magie quand la marrée remontera. Nous pourrons alors profiter des eaux cristalines. Il y a une grande barrière de corail qui entoure l'île. Elle est pleine de poissons incroyables, très variés et très colorés. A tour de rôle, nous partons avec masque et tuba pour les découvrir. Ferréol se lance pour la première fois et découvre un nouveau monde, sous l'eau. Il est enchanté.
L'île est très preservée, pas d'hotel, de restaurants...seule, une cabane pour les rangers qui s'y relaient.

Après 30 minutes de petit bateau, nous retouvons Bob et continuons notre tour de la péninsule.

Notre mascotte, Sisi la balafre, a encore fait des siennes. Il est tombé lourdement dans la rue et s'est un peu abimé les dents du devant. Il a la machoire bleue et a du mal à manger.Il s'est réveillé ce matin avec la tête d'un boxeur qui n'aurait pas gagné son combat... Il va déjà mieux ce soir, il désenfle, nous surveillons de près. Nous boycotterons seulement ses photos jusqu'à complet rétablissement!!!

Peninsule d'Azuero


Un peu de poésie...(par Aimé)

Dans l'ombre du soleil

A l'ombre du soleil
Dans la forêt noire
Un petit bout d'orée
Sous mon regard apparaît


Poême en "ate"

Un élephant qui s'emmèle les pattes
Et trois serpents qui se débattent
Cinq girafes qui mangent des pâtes
Un rhinocéros écarlate
Deux humains disparates
Six petits champs de rattes
Une dame qui se fait des nattes
Sept ballons qui éclatent
Un lombric avec des pattes

dimanche 6 avril 2008

Autour de Panama

Nous quittons pour quelques jours notre "parking sweet parking" pour la région de Colon, au nord de Panama City et les écluses de Gatun qui marquent la "sortie" du Canal, côté Caraïbe.
Nous traversons le canal en camion. , entre deux passages de tankers. On passe sur un petit pont qui s'ouvre en même temps que les écluses. L'aller a été un peu épique, Bob étant resté coincé dans une partie étroite du passage...Heureusement nous avons pu nous dégager rapidement, sans quoi nous aurions pu bouleverser le cours du commerce mondial!! Le passage est impressionnant, on est juste derrière les énormes portes de l'écluse et on aperçoit les gigantesques navires à quelques mètres...
Nous avons passé un jour et une nuit dans une reserve naturelle, entourés par les singes et les perroquets. On adore dormir dans la jungle, c'est vraiment exceptionnel.
Nous passons à Colon,qui a connu ses heures de gloire au XIX siècle, avec la construction du canal. La ville, qui a du être très belle, n'est plus que l'ombre d'elle même, avec ses maisons en ruines et ses rues délabrées. Il y a pourtant beaucoup de vie, ça grouille. Colon a la réputation d'être une ville violente et dangereuse. Nous ne nous sentons pas de vérifier ces "on-dit" par nous-même et continuons plus loin, vers Portobello, plus touristique. Les plages de la mer Caraïbe sont toujours magnifiques, l'eau est plus calme et un peu plus fraiche que sur la côte pacifique.Nous voyons de nombreuses ruines de forts érigés pour parer (avec plus ou moins de succès) les attaques des pirates. Portobello était un grand centre de commerce entre l'Espagne et les Amériques. Elle voyait transiter la moitié de l'or mondial.
De retour à Panama City, nous passons une journée sur l'île de Taboga, à une heure en bateau de la ville. C'est une petite île, avec une seule route et pour seule distraction:la mer. Elle abrite quand même la plus grande colonie de pelicans bruns de centre amérique. On se baigne dans l'eau transparente en ayant pour arrière plans les gros tankers qui font la queue pour traverser le canal.

Après presque 10 jours à arpenter la ville et ses environs, nous nous apprétons à commencer notre remontée vers "le nord".

Autour de Panama City

jeudi 3 avril 2008

Panama City

Nous nous hâtons de rejoindre Panama City afin de retrouver nos amis français qui sont sur le point de prendre un avion pour l'Amérique du Sud. On passe une super soirée sur un grand parking avec une autre famille de français partis, eux, pour quatre ans. Leur camping car prendra le même bateau que celui de nos amis. Ils ont deux filles , Chloé et Léa, de 14 et 8 ans. Tous les enfants passent une bonne soirée et les parents aussi. Le lendemain, c'est le coeur un peu gros que nous les voyons partir, effectuer sans nous le reste du voyage...

Panama City est une ville très diverse , aux ambiances variées.
Il y a le vieux quartier colonial, en pleine renovation avec de belles maisons et quelques ambassades, dont celle de France. Le quartier est beau, mais manque de vie: pas ou peu de magasins, c'est un quartier "musée".
Dans un quartier de la ville, au bord de la mer se trouvent les vestiges de l'ancienne ville de Panama, détruite par les pirates (en 1750) et dont il ne reste que quelques vieux murs et une église...
Beaucoup, beaucoup plus vivant est le centre ville. Il y a un monde fou et les magasins débordent de gens. Les marchandises sont toutes importées de Chine et il y a beaucoup de vêtements de marques très bons marché. L'electronique est aussi très peu chère. Le pays étant une plate forme du commerce mondial (à cause du canal) tout est très bon marché.
Les habitants du Panama sont de races très diverses. Il y a beaucoup de noirs et de chinois. Ce sont les descendants des travailleurs qui ont construit le chemin de fer et ensuite le canal. Dans les rues on croise de nombreux indigènes venant des îles San Blas, de la mer des Caraîbes, avec leur incroyable costume traditionnel. Elles portent un foulard rouge et jaune dans leurs cheveux courts, une blouse dont le dos est en "mola", pièce de tissu avec des motifs appliqués (un peu comme des patchworks), un pagne au motifs géométriques et leurs chevilles sont entièrement couvertes de bracelets de perles. Elles ont de nombreux bijoux en or (colliers, bracelets, boucle d'oreilles et de nez).
Pour accèder au centre de Panama city il faut traverser un quartier complètement délabré et très "craignos" parait-il. L'ennui, c'est que c'est un vrai labyrinthe et qu'on s'y perd très facilement. Nous n'avons pas échappé à la règle mais nous n'avons été que gentiment salué!!
Il y a enfin le quartier des affaires, fait de grands buildings.

Et il y a le canal, "le" spot touristique de la ville. C'est un endroit très impressionnant avec ces énormes bateaux qui passent en continu, tantôt dans un sens , tantôt dans l'autre. Ce sont les français et Ferdinand de Lesseps(qui a réalisé la canal de Suez) qui ont eu l'idée du canal. Ils en ont commencé la réalisation au XIXème siècle mais les maladies tropicales et le manque de moyens ont décimé leurs hommes et les ont fait renoncer à ce grand projet. Finalement ce sont les américains qui ont mené à bien la réalisation du canal, ils l'ont géré jusqu'en 1999. On peut accéder aux deux grandes écluses, à l'entrée et à la sortie du canal.

Panama City

Nous avons élu domicile sur un grand parking à l'orée de la ville. Il est calme et très bien aéré. Les gros bateaux passent juste devant et nous nous régalons de les voir . C'est sur ce grand parking qu'a eut lieu un concours de cerf-volant auquel nous nous sommes mélés...