mercredi 26 mars 2008

Du Costa Rica au Panama

Nous terminons notre visite du Costa Rica à Ciudad Neilly, une petite ville très moche à la frontière du Panama. C'est ici que, enfin, nous rencontrons de "vrais" Costaricains, charmants et très accueillants. Nous partagerons avec eux un chemin de croix plus vrai que nature sous un soleil de plomb, ainsi que la veillée pascale. Nous avons lié amitié avec un jeune garçon,Lidier, qui est venu chaque jour, jouer avec les enfants. Les gens ont apporté des bonbons aux enfants et beaucoup sont venus discuter un moment avec nous. Nous pouvions de toutes manières difficilement passer inaperçu, vu que Bob était garé DEVANT l'église!! Cela nous a permi de ne rien rater des celebrations de Paques, adoration de nuit et baptêmes compris (par immersion totale, dans les chants et les rires). Un grand moment de "chaleur humaine".

A côté de cette ville se trouve un petit port, Golfito, ou un français installé depuis 22 ans et patron de la marina a gentiment montré aux enfants comment on pêche la sardine (qui servira d'appat pour de plus gros poissons). Le bord de mer pullulait de poissons de toutes les couleurs et les sardines se jetaient véritablement sur nos appats et on les remontait par quatre a la fois. Cet homme a fait un tour du monde en bateau, pour finalement trouver son port d'attache ici. Il a un super "musée personnel "avec tous ces souvenirs de voyage.

Nous quittons la "Suisse de l'Amérique centrale" pour le Panama.Le pays est moderne et fortement sous influence américaine. D'ailleurs la monnaie est le dollar. Tout le monde parle anglais, les américains sont ici chez eux. Nos débuts au Panama ont été difficile, mécaniquement parlant, mais les gens sont ici aussi incroyablement accueillants. Merci à Bob pour ces longs arrêts dans des endroits où nous n'aurions même pas pensé à nous arrêter. Nous avons fait de merveilleuses rencontres grâce à lui. A l'arrêt de longues heures sur un bord de route (pour faire refroidir le moteur ...), nous avons vu passer de nombreux petits bus. Et bien, le soir et le lendemain, quand nous avons repris la route, ils nous demandaient de nos nouvelles ou nous klaxonnaient sur la route. Ces gens sont vraiment incroyables!! Siméon et Marceau se sont faits papouiller par deux charmantes femmes qui les ont invités chez elle pour manger des sucreries!

En route pour Panama pour retrouver nos amis français avant leur départ pour le continent sud américain, nous nous arretons à Boquete, un village en altitude au pied du volcan Baru, reconnu pour son climat tempéré et sa qualité de vie, et donc squatté par des retraités Nord- américains. Nous y découvrons des jardins luxuriants et avons la chance de visiter la Feria des fleurs, qui regroupe une expo d'orchidées et une petite foire à dimension locale, avec baraques a barbapapa, manèges, démonstration de danses locales.

Du Costa Rica au Panama


Notre prochaine étape est Panama, qui sera sans doute le point le plus méridional de notre voyage.

jeudi 20 mars 2008

Troisième anniversaire sur la route

Nous sillonnons depuis quelques jours la côte pacifique du Costa Rica avec plus ou moins de bonheur. Les plages et les paysages sont toujours superbes mais le développement des centres touristiques est plus ou moins réussi. Tout le pays semble en construction, les terrains et les maisons à vendre à l’entrepreneur le plus offrant. Ce qui donne des bords de plage « chantiers », des villages transformés en magasins de souvenirs et tour opérateurs, plus aucun charme et d’authenticité.

Nous nous arrêtons à Jaco, très américain, puis à Quepos près du parc naturel de San Manuel Antonio. Ce dernier est situé sur une magnifique plage bordée d’une forêt tropicale. La forêt est remplie d’animaux comme les nombreux lézards(basilic verts et bruns), iguanes, singes capucins et le rare paresseux (qui n’est pas un singe !!). Il y a de nombreux oiseaux. La forêt débouche sur des plages de rêve, où il fait bon se rafraichir. Le Costa Rica est un pays vraiment très chaud, il fait constamment autour de 35 degrés. Ce parc est très touristique et les singes qui l’habitent sont devenus très agressifs et sont prêts à tout pour voler de la nourriture dans les sacs. C’est plutôt désagréable. Ils mangent de tout, eux qui sont herbivores ont même été observé en train de manger un serpent !! Encore un mauvais côté du tourisme de masse.

De nombreuses ferme écologiques bordent les routes de ce pays. Nous nous arrêtons à la ferme Barú qui propose des promenades en forêt sur de petits sentiers bien indiqués. Nous croisons des coatis, des paresseux, de grosses araignées, de serpents colorés et apercevons un crocodile dans la petite rivière. Le sentier passe dans une plantation d’arbre à teck et débouche comme toujours…sur la plage !!

Aujourd’hui, 18 mars, c’est le grand jour pour Antonin qui fête ses onze ans !!

Il est, comme il le dit lui-même « excité comme deux puces !! ». Pour le calmer, nous lui offrons un cours de surf avec professeur particulier, et le voilà pour deux heures dans les grosses vagues de la plage de Dominical. Il s’est débrouillé comme un champion, et est rentré exténué !! Il a reçu des casse-têtes en bois, un jeu d’échec (mayas contre conquistadors espagnols), et un bracelet en coquillage. Merci pour tous les messages envoyés, il en était rose de plaisir.

Nous sommes installés pour quelques jours sur une superbe plage à Dominical. Et nous sommes en vacances comme tous les Costaricains !

Jaco, Manuel Antonio, Anniversaire Antonin

Pour finir, quelques poèmes qu’Aimé voulait vous offrir :

Les nuages font des mirages

Les nuages font penser

Les nuages font songer

Il suffit de les regarder

Vous êtes déjà en train de rêver

Les nuages sont des images

Les images sont des nuages.

Le ciel est étoilé

Le ciel est dégagé

Les nuages se sont évadés

Les étoiles se sont réveillées

Et le ciel est parfait

Comparaisons

Un petit nuage

Dans le ciel infini

Un joli galet

Dans un grand banc de sable

Une petite pousse

Dans une immense forêt

Et moi tout petit

Dans cette foule

jeudi 13 mars 2008

En direct de BOBland

Nous avons traversé bien des pays et des climats différents mais, BOB, à lui tout seul, constitue déjà un écosystème très intéressant à étudier. Y vivent en bonne harmonie une faune et une flore tout à fait surprenantes. Le climat y est chaud et humide.

La faune est constituée de sept humains ( 2 adultes et 5 enfants), de centaines (oserais-je « milliers » ?)de fourmis (d’après des études très poussées nous possèderions deux races de fourmis à Bobland), de quelques moustiques et mouches, et de …cafards !!

La flore est, elle, constituée de champignons qui poussent ça et là le long des murs de Bob. Comme tout pays qui se respecte, nous avons nos « coins à champignons » qui sont, à Bobland, à l’entrée de la salle de bain et dans la salle à manger ( qui est aussi, nous le rappelons, notre chambre à coucher). Parmi les nombreuses activités proposées à Bobland, on trouve donc « la cueillette aux champignons ». Ferréol ayant étudié la reproduction des champignons en science cette année, il nous a été facile de lui fournir un exemplaire tout frais à disséquer. Une seule question ( de Siméon) reste en suspens : Sont-ils comestibles ??

Nous avons bien réduit la population des fourmis grâce à des demis citrons disposés dans les placards, mais je crains que les cafards ne trouvent ces fruits gâtés tout à fait à leur goût !!

Nous sommes en pleine réparation de notre vieux Bob qui, décidément, ne se bonifie pas avec l’âge et les kilomètres. Nous avons de nombreux trous à l’arrière du camion. Les routes « non principales » étant toutes des pistes, la poussière rentre dans notre habitacle. Dernièrement nous étions dans un véritable nuage de poussière. Mon « Mac Gyver » de mari a bricolé tout cela en coupant, vissant et bouchant avec de la mousse. Bob n’a plus rien à voir avec le modèle d’origine. Peut-être devrions nous le montrer le présenter chez Ford afin de breveter les nombreuses modifications apportées. Ils seraient très surpris !!

Le toit, (partie arrière non rénovée encore) a subit de graves dommages à Tamarindo. Une branche s’est fichée dedans et s’y est enfoncée profondément (elle a failli traverser). Didier va devoir traiter la deuxième partie comme l’avant (arrachage du revêtement usé, mise en place de planches de bois neuves, barbouillette en goudron…)

Notre silhouette générale n’est plus ce qu’elle était. Les revêtements des côtés (épaisses feuilles de plastique) sont toutes gondolées et déchirées par endroit. Ceci est dû aux nombreuses modifications de forme qu’a du subir Bob (arrière embouti, capucine affaissée…). Nous avons songé un moment à enlever notre autocollant de drapeau français qui orne l’arrière de Bob…l’image que nous véhiculons n’est pas à la hauteur de notre seyant et sportif président !!!

Nous nous sommes arrêtés quelques jours dans un « camping » afin de vider et nettoyer tous les tiroirs qui étaient plein de poussière. A chacun de ces arrêts « remise en état », nous laissons derrière nous des tas de plastique, ferraille, planches de bois pourries retirées à Bob. Nous ne gardons que l’essentiel !!!

Côté électroménager, le micro onde a des faiblesses et le frigo s’arrête de temps en temps. Mais rien de grave.

bobland

La population humaine de Bob se porte à merveille. Les enfants sont en pleine forme. Malgré les nombreux acariens qui peuplent sans aucun doute notre maison et les moisissures qui la décorent, Ferréol et Marceau n’ont quasiment plus d’eczéma. Pas de crème à la cortisone depuis 6 mois !!

Les enfants progressent bien en espagnol. Nous avons eu la surprise d’entendre Marceau répondre en espagnol à une dame qui lui demandait son prénom et son âge ( en espagnol !!) Il adapte son langage à son interlocuteur s d’un « bye-bye », « adios » ou « au-revoir » selon la langue parlée. C’est très étonnant ! Les grands sont maintenant capables de demander des choses simples dans les restos ou les magasins.Antonin s’essaye à poser des questions à nos guides…

Aimé s’est lancé à corps perdu dans la poésie, il en produit plusieurs par jour. Pas mal du tout ! Siméon laisse un peu ses camions et voitures pour s’intéresser aux lettres et chiffres que nous essayons péniblement de lui apprendre. Antonin ne dépasse toujours pas son heure et demi de travail scolaire quotidien, et ne s’en sort pas trop mal. Ferréol grandit beaucoup, il perd pleins de dents, sait nager et rechigne un peu moins pour les devoirs…on tient le bon bout !! Voilà, pas de quoi nous envoyer la DDASS, malgré les conditions d’herbergement un peu sommaire !!

Pour notre part, nous appréçions toujours notre vie de « gens du voyages », d’autant plus que nous pouvons enfin communiquer avec les locaux. Nous sommes ravis d’être débarrassés du téléphone qui sonne à midi pour vous vendre une cuisine, de la télé qui nous tient en esclavage, de la radio qui nous fait du bourrage de crâne… Quel bonheur que le silence (relatif tout de même dans notre cas !!)On se rend compte de tous les parasites qui squattent notre vie. Bon, on ne se fait pas d’illusions, quand on rentrera, on retombera dedans…Bref, pas de lassitude encore, à part la famille et les amis qui manquent. Les enfants parlent de plus en plus de « l’après ». Ils seront ravis de rentrer retrouver leurs chambres et leurs affaires, on déjà prévu de rendre visite à un tas de monde, mais ils ne sont pas pressés du tout de rentrer.


mardi 11 mars 2008

Ca pète la volcanique !

*expression dont la paternité revient à Ferréol et qui décrit quelque chose de trop top (déjà utilisée avant le voyage).

Nous continuons de longer le Lac Arenal pour finalement arriver au pied du Volcan du même nom. Celui-ci est on ne peut plus actif : il fume et « crache » des roches en permanence. Le jour, on voit distinctement les gros rochers dévaler les pentes du volcan. A chaque rebond elles laissent un panache de fumée blanche derrière elles. La nuit, on les voit incandescentes, illuminer les flans du volcan. C’est extraordinairement extraordinaire !! (si, si !) .

Il est possible de se promener à quelques kilomètres du volcan. De là, on l’entend gronder et bouillonner. On franchit les coulées de lave dont la dernière, très importante, date de 1992 . Une autre explosion a eut lieu en 2000, faisant quelques victimes. Il y a pas mal de mesures de sécurité (ne pas sortir des zones autorisées, garer sa voiture en position de sortie,…) mais pas d’inquiétude particulière. Il y a de très nombreux hôtels et resorts construits tout autour, tous plus panoramiques les uns que les autres. Nous avons dormi sur l’un des points de vue qui permet de voir les éruptions de nuit, les bus tournent en continue entre la tombée de la nuit jusqu’à 11 heures. Le volcan est presque toujours dans les nuages, on ne peut donc pas voir le sommet tout le temps. Nous avons eut de la chance et un temps clément et favorable.

Il y a beaucoup de touristes au Costa Rica, et toutes les infrastructures pour les recevoir. Des restaurants touristiques, de nombreux hôtels, tous les panneaux écrits en anglais. Les tours opérators nous apostrophent en anglais dans la rue pour vendre leurs excursions sur le lac, le volcan, canopy tour (tyrolienne dans les arbres )…

Nous n’avons pas pu résister à la tentation d’aller nous baigner dans des piscines d’eau chaude (du volcan).Nous avons passé l’après midi dans une espèce de parc d’attraction thermal dont les piscines sont remplies par l’eau chaude du volcan. Elles vont de 30 à 60 degrés !! Nous sommes restés dans les plus « froides », déjà très relaxantes, voire soporifiques…Nous sommes ressortis rouges comme des homards et mous comme des mollusques .

Il y a pas mal d’activités dans le coin. Nous avons visité un joli « musée » qui présente des papillons vivants ainsi que des grenouilles et un jardin botanique.Notre guide nous a enseigné pleins de choses passionnantes sur les papillons qui sont vraiment nombreux ici. Nous avons pu admirer les toutes petites grenouilles (environ 1 cm) qui vivent dans les forêts tropicales. Elles se cachent et vivent dans les bromélias. Certaines ont des couleurs très vives (rouge et bleu) et beaucoup sont venimeuses.



Lac et volcan Arenal

Petit coucou de Suisse

Aujourd’hui, on en a marre des forets équatoriales, des moustiques et des bêbêtes, nous décidons d’aller passer deux jours en Suisse !!!

Tout est là : les chalets en bois, l’air frais des montagnes, un grands lac, des alpages et leurs vaches, un petit train qui grimpe vers le sommet, des toucans…Hein ? Quoi ? des toucans.. ??? Serait-ce un mauvais tour du réchauffement climatique ??

Eh non, nous sommes bien au Costa Rica, chez un charmant couple Suisso-Costaricain qui a construit un original hôtel restaurant sur l’un des versants du lac Arenal : Pequeña Helvetia. Et c’est vrai qu’on s’y croirait !!Même les repas sont suisses (fondues, röstis…).

Grâce au petit train on monte tout au sommet de la colline pour admirer la vue. C’est très amusant, et très joliment construit. Nous assistons même à la traite des vaches…

Nous passons une nuit calme, bercés par les cloches de la petite église qui sonne les heures…

Pequena Helvetia

samedi 8 mars 2008

Sur la côte pacifique du Costa Rica

Notre périple sur la cote pacifique du Costa Rica nous fait découvrir comment ce pays est annexé/colonisé par les américains. Un aéroport international à Liberia met cette région à quelques heures seulement des US et du Canada, et beaucoup d'américains choisissent de s'installer ici pour travailler (un peu), profiter de la qualité de vie (beaucoup) et surfer toute l'année. Température oscillant entre 24 et 30° en moyenne. Du coup depuis quelques années les quelques spots à la mode sur la cote connaissent une croissance énorme et une spéculation incroyable. Toutes les terres autrefois agricoles sont à vendre, tout est en chantier, les ticos ne reconnaissent plus leur pays. Même les zones préservées des parcs nationaux subissent cette pression, déjà les tortues luths doivent cohabiter avec les touristes et surfers, et on peut craindre que dans quelques temps ce rite de pontes nocturnes datant de plus de 100 millions d'années ne soit plus possible. Le beau musée des tortues crées il y a quelques années par des passionnés et que nous voulions visiter avec les enfants est fermé, il sera sans doute remplacé par un restaurant.
A Tamarindo, la ville la plus courue, tout est en travaux, et pour faire face aux besoins de construction on fait venir des travailleurs du Nicaragua et de l'Equateur. Nous cela ne nous a pas trop plu, et nous quittons rapidement ces néanmoins tres belles plages pour la région d'Arenal où nous voulons découvrir la nature préservée du CR et les Volcans.

Durant ces quelques jours nous avons eu la chance de trouver des bivouacs près d'hotel avec piscine et nous en avons bien profité. Egalement nous avons adoré nous promener sur les plages des potron minet, avec notre petite équipe en pyjama.

CR cote pacifique

jeudi 6 mars 2008

Premiers pas au Costa Rica

Nous passons nos derniers jours au Nicaragua dans la jolie petite station balnéaire de San Juan Del Sur. La ville toute entière est en travaux. Il refont les rues, les façades et les places. Les travaux sont bien avancés et la ville sera tout à fait charmante après cela. Le site est déjà bien touristique. Il y a des cafés internet américains, des pizzerias, des bars branchés, mais la majorité des touristes sont (encore) nicaraguayens. Nous profitons de la plage de la ville où se tient la fête du printemps. Nous aimons beaucoup ces « plages de ville», on y voit la vie des locaux et on rencontre pas mal de monde. Nous nous sommes fait un « ami » vendeur de lunettes, des copains vendeurs de hamacs… Ces gens engagent spontanément la conversation, nous posant des questions sur la France, notre voyage…Ils envient notre camping car et notre niveau de vie. Eux sont pauvres, sans être miséreux. C’est un peu gênant de leur expliquer qu’on est en voyage pour un an, qu’on possède un camping car ET une maison en France…Ils aimeraient tous qu’on leur offre Bob à notre départ en France… Le même week-end se tenait une compétition de surf entre Nicaraguayens et étrangers. Cette plage n’est accessible qu’en 4X4 tant la route est mauvaise. Nous avons admiré les sportifs (enfin, surtout moi !) et nous nous sommes promenés sur ces magnifiques plages sauvages et encore quasi vierges de tourisme. Comme d’habitude, nous étions presque seuls…Nous quittons avec regret ce joli pays qui a été pour nous tous un vrai coup de cœur (même si on n’y trouve pas de Nutella…QUOIII ??? Pas de Nutella ???).

Nous sommes maintenant au Costa-Rica et avons changé nos Cordobas contre des Colones. Les conversions sont plus difficiles, les chiffres plus gros :un supermarché nous coûte ici 18 000 Colones !!! La vie est chère, alors qu’elle était bon marché au Nicaragua. Il va falloir faire attention !! Nous commençons nos visites par le parc national de Santa Rosa. Il fait très très chaud (environ 38 degré). On est ici dans la forêt tropicale sèche. Pendant la saison des pluies, elle est verte et fleurie, mais pendant la saison sèche (comme maintenant) presque tous les arbres perdent leurs feuilles. C’est très sec. Nous voyons quelques animaux comme des iguanes, des biches , des singes hurleurs et les mignons singes capucins à face blanche. Ils jouent et se promènent deux mètres au dessus de nos têtes. Il y a aussi beaucoup d’insectes à la taille impressionnante : d’énormes fourmis, des guêpes des toutes sortes, des taons…un vrai bonheur !!! On nous a mis en garde contre certains serpents vénéneux….bref, on est très à l’aise !!! Nous passons une nuit très calme dans le noir absolu du parc.

Aujourd’hui, nous avons vraiment trop chaud et nous piquons vers la côte pour un autre bol d’eau de mer. Une très jolie plage nous attend sur la côte pacifique :playa hermosa. L’eau est beaucoup plus chaude qu’à San Juan Del Sur, les vagues superbes, tout le monde s’amuse. C’est aussi une station en devenir…pourvu qu’elle ne devienne pas un deuxième Cancun… A première vue (après 1,5 jours) le Costa Rica est plus développé, plus moderne que le Nicaragua.



San Juan Del Sur, Playa Hermosa

samedi 1 mars 2008

Sur l'île d'Omotepe

Le lac Nicaragua est immense avec ses 8000 m2 , on dirait une mer, d’autant plus qu’il est très agité. Il y a beaucoup de vent et de vagues. C’est dans ce lac que se trouve l’île d’Ometepe. Elle est en fait formée par deux volcans qui sortent du lac. Ils sont réunis par un isthme, et voilà l’île !! Le plus grand des deux volcans, baptisé Conception, est encore actif, il fume en continu. Il est célèbre car c’est un cône parfait. Sa dernière éruption date d’il y a 51 ans alors qu’elles ont lieu tous les 45 ans habituellement…

Pour se rendre sur l’île existent des petits ferry et des « lanchas » petits bateaux de la taille d’un gros chalutier environ.

Nous nous rendons sur l’île avec nos amis français, les enfants sont à la fête !!! Nous ratons malheureusement le premier ferry, qui nous passe véritablement « sous le nez »….l’heure c’est l’heure, nous ne connaissions pas ce côté ponctuel des Nicaraguayens !!! Il y a heureusement de nombreux ferry et nous attrapons le deuxième à peine quelques minutes plus tard. La traversée se passe bien, on n’est pas trop secoué.

L’île, malgré les nombreux visiteurs, est restée très sauvage. Il y a 40 OOO habitants, vivant dans deux gros bourgs et des petits villages. Notre guide taxi nous explique que les habitants sont quasi autosuffisants puisqu’ils produisent de nombreux fruits (mangues, bananes, pastèques…) et légumes, leur viande, leur lait, etc…Ils « importent » l’huile, le savon, les vêtements… La vie sur l’île est parait –il très douce et les insulaires ne la quitteraient à aucun prix. Le volcan n’est qu’une « faible » menace, ses éruptions sont essentiellement de lave, qui coule doucement sur les flans du volcan. Elle détruit les cultures des villages se trouvant sur son passage, mais la terre en sort plus fertile. Le seul hic, il n’y a que trois bateaux pour évacuer les 40 000 habitants !! Pendant la guerre civile, les habitants de cette île n’ont jamais souffert de la faim malgré le blocus des américains.

Nous avons « loué » un minibus avec chauffeur pour la journée. Il nous promène très gentiment d’un point à l’autre de l’île. Les gens d’ici sont très doux et gentils. Tous les serveurs des restos et notre guide, Aristide, ont joué spontanément avec les enfants. Il faut dire qu’ils n’ont pas une vie très stressante, pas de quoi être aigri !!

Nous nous baignons dans une piscine naturelle alimentée par une rivière, nous visitons une très ville église, marchons dans la forêt où vivent les singes hurleurs, nous profitons de jolies plages. Tout cela est très agréable. Enfin, le clou de la journée pour les enfants, nous dormons A L’HOTEL !!! Ca peut vous paraître bien anodin, mais pour nos petits voyageurs qui n’ont pas dormi dans une maison depuis bientôt sept mois, c’est quelque chose !!! On passe une super soirée, à diner sur la plage, sous un magnifique ciel étoilé….

Le lendemain, c’est repos, plage et retour très « tipico-sportif » à bord d’une lancha !! Il faut l’avoir fait une fois dans sa vie, mais une fois ça suffit !!! Le bateau craque dans les vagues, il n’y a pas de vitre aux fenêtres et les vagues nous éclaboussent. Il faut bien tenir les enfants, les normes de sécurité ne sont pas trop draconiennes ici. On s’est fait bien secouer et certains d’entre nous ressortent tout blancs et passablement barbouillés !!!

Nous dormons sur le parking du Ferry. On se réveille tôt comme d’habitude et comme les gens de ces pays qui commencent leur journée à 5h00, 5h30 du matin. Des femmes sont déjà en train de laver leur linge dans le lac pendant que d’autres s’y lavent. Il y a un vent fou qui nous rappelle le mistral provençal. Dans le camping-car, ça secoue pas mal. On ne peut pas trop ouvrir les fenêtres tout s’envole, il fait chaud !!!

Ometepe