samedi 24 mai 2008

Bonne fête Maman

En ce jour de la fête des mamans, nous envoyons à nos mamans chéries (et toutes les mamans qui lisent ce blog) quelques photos de la belle Antigua et de ses non moins beaux habitants.

Bonne fête à toutes!

Ici, tout va bien. Les enfants sont tous contents de leur sort. Nos apprentis "espagnol" aimeraient d'ors et déjà rallonger la durée de leurs cours. Nous sommes contents d'avoir pu leur transmettre notre goût des langues, il y aura des voyages en perspective quand ils seront en âge de porter un sac à dos!!

Bonne fete Maman

mercredi 21 mai 2008

Rentree des classes ..

Depuis Bob, notre vie a bien changée. Comme vous le disait Didier dans un blog précédent, nous sommes fort bien logés, et nous avons même une femme de ménage!!! Cependant, ne croyez pas que le temps soit au farniente...on travaille dur, nous; toute la famille va à l'école!!!
Didier, Antonin, Aimé, Ferréol et moi allons chaque jour dans une école d'espagnol. Cours particuliers pour chacun (sauf Aimé et Ferréol qui étudient ensemble). Quatre heures par jour, on va faire de gros progrès!! Les enfants ont déjà appris une foule de choses en deux jours. Ils sont ravis de leurs professeurs.
Et les chichis, que font-ils??? Ils vont à l'école avec les petits guatémaltèques. Il y a une "maternelle" en face de notre maison et nous y avons inscrit les deux petits. Les horaires sont les mêmes que les nôtres: de 8 heures à midi. Immersion totale pour eux aussi. Pour Marceau c'est un grand début, lui qui a vécu collé serré avec toute sa famille depuis qu'il est né. Tout à l'air de se passer bien, quelques petites angoisses (bien compréhensibles) mais pas de gros chagrins...Marceau a fait quelques petits pipis dans la culotte, l'émotion sans doute!

Notre journée de visite est donc bien réduite. Nous avons quand même visité quelques musés à Guatemala (la capitale) ou ici, à Antigua. Notre préférence va aux musées de folklore et traditions locales qui présentent les innombrables et magnifiques costumes des indigènes.
Les femmes sont expertes en tissages et brodages de tissus multicolores. Ces tissus magnifiques racontent l'histoire de chacune et de sa famille (ces femmes étant pour la plupart illettrées, c'est un moyen de s'exprimer). Chaque village, chaque communauté à ses couleurs; Malheureusement ces costumes se perdent, surtout ceux des hommes; Ceux-ci ne peuvent étudier et travailler en habits traditionnels, pour ne pas souffrir de discrimination. Ils abandonnent donc leurs costumes pourtant si beaux pour des habits "classiques"; Les femmes, n'allant que rarement à l'école, gardent leurs jupes colorées.
L'artisanat guatémaltèque est très riche. Outre les tissus, ils font des bougies (celles qu'on trouve dans les magasins de déco en France), des objets en bois (dont des instruments de musique), des bijoux...Nous assistons à des danses traditionnelles qui relatent les gestes de la vie courante mais aussi des "scénettes" avec costumes et masques. Ces dernières sont apparues au moment de la conquête espagnole.
Le Guatemala, c'est aussi le café... Nous apprenons comment celui-ci est récolté, débarrassé de ses deux peaux, séché et grillé.

Tant que nous prendrons des cours, pas de gros voyages prévus. Il nous reste tant à visiter ici...

La vie a Antigua

dimanche 18 mai 2008

Montée au volcan Pacaya (ça pète la volcanique 2)

Le Guatemala compte 33 volcans dont 3 actifs. Avec les trois grands, j’ai la chance de participer à une excursion au volcan Pacaya. Aurelie est restee a Antigua avec les 2 petits.
Ce volcan proche d’Antigua culmine à 2700m et est actif depuis 130 ans. Cette randonnée est une des attractions phares d’Antigua, et est largement vendue par toutes les agences en ville. On nous avait dit que c’était facile mais nous en avons plutôt bavé. L’ascension est plutôt ardue, 700 mètres de dénivelle à avaler sur 3 kilomètres, mais surtout la dernière partie de l’approche sur le champ de lave est très périlleuse. La lave s’amoncelle dans des formations difficiles à escalader, tout est en équilibre assez instable et la pierre est très coupante. Mais au final nous nous approchons à quelques mètres de la lave en fusion, la chaleur est réellement impressionnante et nous voyons la lave progresser devant nos yeux. Devant cette énergie tellurique prodigieuse, nous n’en menons pas large. Nous prenons néanmoins ces quelques photos pour épater la galerie…

Volcan Pacaya

jeudi 15 mai 2008

Le choc des couleurs

Nous quittons le Salvador. C’est désormais en transport en commun que nous déplacerons. Il va falloir s’y faire…
Aujourd’hui nous avons affrété un minibus pour gagner le Guatemala et Antigua. Nous traversons sans nous arrêter Guatemala City, une ville semble t’il tentaculaire et bruyante. Et c’est à Antigua, l’ancienne capitale que nous nous arrêtons. Nous avons le projet de nous y établir pour un mois, le temps de découvrir et savourer cette ville exceptionnelle et ses alentours, et aussi de faire consolider notre espagnol appris un peu sur le « tas ». La ville est un grand centre linguistique, peuplée d’une multitude d’écoles d’espagnol.
La ville est magnifique. Dixit notre guide préféré : « Le charme fou des ruines qui continuent de vivre, la fantaisie des rues aux pavés mal ajustés et bordées de vénérables demeures coloniales et aux patios fleuris ». Pour nous, c’est avant tout le choc des couleurs. Les façades des maisons peintes à la chaux, la profusion des jardins, les costumes traditionnels des petites vendeuses d’artisanat, tout est couleur. La ville est extrêmement propre et bien entretenue, même le marché sent bon. Ici, tourisme oblige, l’ordre et la propreté règnent. Pour nous qui avons traversé tous ces pays assez crasseux, c’est assez reposant, mais cela représente mal le pays en général.
Alors que nous regrettions de ne pas avoir pu être ici pour Pâques (la ville d’Antigua est célèbre pour le nombre et l’ampleur de ses processions lors de la Semaine Sainte), nous avons la chance d’assister à une procession donnée en l’honneur de la Vierge. C’est manifestement un événement à la fois très pieux et très social, auquel participent les gens de tous âges. Au cours de la procession qui passe dans toutes les rues de la ville, différents groupes de porteurs (40 personnes) se relaient pour porter le char monumental. La procession est accompagnée par une cohorte de porteurs d’emblèmes, de croix ou d’encensoir, et de musiciens. Traditionnellement, des tapis éphémères en fleurs ou sciure colorée sont tracés à la main pendant des heures juste pour être foulés par la procession.
Après trois jours à l’hôtel, nous nous installons enfin dans un logement que nous louons pour un mois. Nous devrions retrouver ici la vie de foyer que nous avions quittée avec Bob. Pour le coup, nous gagnons en « standard » puisque nous louons un magnifique appartement dans une résidence privée plutôt chic. Deux salles de bains et trois toilettes, 100 m2, ça change. Mais cela nous fait tout drôle.

Antigua

samedi 10 mai 2008

A Bob (Bobland 3)

Mais que font donc ces cinq Boblandiens à errer dans la chaleur de
San Salvador??? Ils sont PERDUS, sans leur Bob....
On les a vus dans un centre commercial, dans un jardin d'enfants,
quitter un restaurant, s'engouffrer dans un fast food. On a même vu le
petit dernier faire la sieste dans les bras de sa maman...Qu'il est
difficile de vivre sans notre "maison carapace".

Nous voici dans un grand hotel, à redécouvrir les regles de la vie
en "maison". On redécouvre les vrais grands lits. Notre chambre a tant
de lits qu'on dirait la chambre des sept nains dans Blanche neige.
Un Boblandien juste sorti de son cocon passe pas mal de temps de sa
toute nouvelle vie à sauter sur les lits et à s'étonner que le sol ne
bouge pas en même temps que ses sauts.Il s'étonne du nombre de pas qu'il
faut faire pour aller de la porte à la salle de bain. Il laisse couler
l'eau de la douche pour voir si la reserve ne s'épuise pas. Il profite
des toilettes sans se soucier du "niveau de la cuve". Comment se fait-il
que le vent ne fasse pas bouger la maison??
Il est un peu triste de voir que le paysage ne change jamais à la
fenêtre. Il avait pris l'habitude d'être chaque jour surpris et
emerveillé par ce que lui montraient les grandes fenêtres de Bob. On
s'endormait en regardant les étoiles et on se réveillait avec un lever
de soleil sur les palmiers et la mer.
Le petit Boblandien a retrouvé "la boîte à image" (la télé!) et en use
et en abuse. 10 mois sans télé, c'est bien. La retrouver, c'est bien
aussi. Comme les journées sont longues ici, elle est la bienvenue.
Le Boblandien juste échappé de sa maison a été très content de se faire
servir un petit déjeuner "cuisiné-servi-débarrassé", mais il semble
qu'il va se lasser assez vite du "desayuno tipico" (petit déjeuner
typique) constitué de galo-pinto (riz et haricots rouges cuisinés
ensemble), d'une banane frite et un oeuf. Sachant que le repas
"almuerzo"(formule typique de midi) est constitué de viande accompagnée
de ce même galo-pinto et de ces mêmes bananes frites, ....vous
comprendrez notre manque d'endurance. (Ne mangent-ils jamais de pâtes
dans ces pays???)
Le Boblandien a perdu l'habitude d'être entouré de gringo. Il a pris
goût à la vie parmi les centro-américains. Comment va t'il faire pour
continuer à rencontrer chaque jour de nouveaux personnages comme
Fidencio ou Dorian alors qu'il sera coincé dans son hotel??? Il essaiera
néanmoins...

A notre cher Bob, nous te laissons entre de bonnes mains...mais c'est le
coeur gros que nous te voyons partir. Excuse nous d'avoir si peu cru en
toi au début de notre périple! Voyager avec toi a été quelques fois
stressant, énervant, chatouillant (les fourmis sur les bras la nuit!),
humide,mais toujours confortable, vraiment magique. Tu as été un lien
indiscutable entre nous et les pays traversés. Que de rencontres grâce à
toi et ton look inimitable!! Que de beaux endroits atteints grâce à ton
endurance (32 000 kilometres quand meme)!! Que d'émotions grâces à tes "faiblesses"!!
On ne t'oubliera pas, d'ailleurs le plus petit d'entre nous n'imagine
même pas que l'on puisse vivre ailleurs que dans le ventre d'un Bob.
Nous te souhaitons une longue vie au Cirque América, tu y seras bien
entouré et chouchouté.

vendredi 9 mai 2008

Toujours a San Salvador

Un petit mot de notre hôtel à San Salvador. J’ai bien dit hôtel. Bob est vendu, nous l’avons quitté hier, avec beaucoup de regrets, même si nous sommes contents de le céder à Dorian du Cirque « America Circus ». Bob va vivre une nouvelle vie parmi les gens du voyage, ce qui parait assez incroyable quand on pense qu’on a failli l’abandonner au milieu des grandes plaines américaines.
Nous avons passé une journée à faire nos bagages, devant la masse de choses, nous avons bien écrémé et fait des heureux dans la rue en cédant des habits et jouets, mais nous sommes encore très/trop chargés. Nous sommes dans un hôtel du centre ville dans l’attente de partir au Guatemala. Il nous reste à régler une formalité pour la vente de Bob qui doit être « sorti » du pays, pour y rerentrer avec son nouveau propriétaire.
Coté amusement, nous avons passé quelques heures dans un centre aquatique de la banlieue. Nous joignons quelques photos pour vous faire partager notre étonnement à voir les gens se baigner « habillés ». Nous essayons de découvrir les attraits bien cachés de San Salvador qui est une ville assez éprouvante à vivre en famille. Nous circulons régulièrement en minibus, de vraies fusées qu’il faut attraper au vol. La montée et la descente durent à peine deux secondes, un rabatteur à la porte (toujours ouverte, dans les virages le risque d’expulsion n’est pas nul) harangue les potentiels clients en criant la destination. Le chauffeur conduit comme un fou et ne s’arrête que pour un client, pas pour un piéton qui traverse.

San Salvador


Nous prévoyons de finir le voyage au Guatemala. Nous pensons nous établir quelques semaines à Antigua, une ville assez touristique et agréable parait il. Nous devons y aller en bus de tourisme, et là bas nous chercherons une location en meublé.

mercredi 7 mai 2008

Quel Cirque !

Nous voici au Salvador où nous venons de passer une semaine un peu folle avec une fin tout à fait inattendue...

Après avoir passé trois jours dans la chaleur étouffante du Honduras, nous sommes passés au Salvador, pays des volcans. Il y en a partout, et des actifs!!
Ici, on dit que les Salvadoriens résistent à tout: aux guerres civiles, aux ouragans, aux tremblements de terre, aux explosions volcaniques...La guerre civile n'a pris fin il n'y a qu'une quinzaine d'années environs, et à cause des nombreuses armes toujours en circulation certains endroits sont un peu «chauds ». Il y a ,parait il ,de nombreux gangs, dans les grandes villes du pays, San Miguel et San Salvador.

Le pays est tout petit, comme le Belize. On le traverse facilement, en un ou deux jours. Nous avions décidé de nous y attarder un peu, mais nous avons eu du mal à rejoindre les lieux "stratégiques". Notre quête de ruines mayas nous a ainsi entrainés dans des villages un peu "reculés", très très peu développés, avec des routes en terre, des maisons sans eau, les ordures qui brulent partout. Nous avons traversé une rivière et marché dans une forte chaleur pour finalement aboutir devant une vague colline, avec quelques pierres dégagées, qui était sans aucun doute une pyramide maya...encore ensevelie. C'est sûrement un trésor pour des archéologues avertis, mais c'est très peu visuel pour les néophytes que nous sommes...Sur le chemin du retour, nous avons rencontré un monsieur qui nous a raconté qu'il existe un sous terrain qui mène à la pyramide. Il est parait il plein de serpents, mais recèle de fabuleux trésors...bien gardés par les esprits des mayas. Ainsi, quelqu'un ayant pris un bijou en or, sans demander "la permission" des indiens, a péri ainsi que toute sa famille...
Le monsieur nous a demandé si nous voulions visiter le fameux sous terrain...nous avons refusé le plus poliment possible...les serpents et les malédictions mayas, c'est trop pour un seul jour!!!


Le Salvador est plein de contrastes. Les grandes villes sont hyper développées et modernes tandis que de nombreux villages n'ont même pas l'eau courante. Les gens vont s'approvisionner en eau à des robinets dans les villages ou des espèces de "pompes à eau". Ils remplissent de gros pots de plastiques bleus qu'ils portent sur leur dos. Nous avons visité Allegria, un village haut perché, sur les flans d'un volcan. Nous nous sommes fait emmener dans le cratère dudit volcan où se trouve un lac d'eau soufrée aux vertues curatives. On ne peut vraiment s'y baigner, certains coins étant trop chauds ou trop soufrés. Les gens viennent s'y tremper pour soigner la peau par exemple.


Nous avons ensuite "atterri" à San Salvador, la capitale, où nous avons passées deux nuits très agréables dans le bel hôtel Sheraton...enfin sur leur parking. On retrouve ici les hommes armés jusqu'aux dents qui gardent tout et tout le monde jour et nuit. La ville est complètement folle, un énorme marché qui grouille. Nous ne nous y sommes pas sentis très à l'aise, un peu "too much" pour nous, et plutôt sale. Avec les enfants, pas trop facile... Nous avons donc passé la soirée dans un cirque situé à côté de notre parking. Une super soirée pour tout le monde. Le cirque regorgeant de félins nous sommes retournés voir la ménagerie le lendemain et nous avons sympathisé avec "Dorian"...le dompteur de fauve (imaginez dans quel état se trouvait Aimé). Il nous a permis de prendre les tout petits lionceaux de 25 jours dans nos bras, un vrai délice!!! Il nous a invités à dormir au cirque, chez lui, au milieu des camping-cars des artistes. Les copains de Bob sont dans un état de délabrement bien plus avancé que le sien!!! Depuis que nous sommes là, nous pouvons assister à toutes les représentations .On ne s'en prive pas, on n'en rate pas une!! Les enfants sont éberlués de voir leurs nouveaux copains, pas plus vieux qu'eux, faire de superbes acrobaties sur la piste. Dorian, au milieu des fauves, est leur chouchou. Il a lui même un faible pour notre chichi et crie "Marceau!" pendant ses représentations. C'est vraiment extra de pouvoir partager leur vie quelques jours, c'est un autre monde. Après les représentations on retrouve les clowns, les acrobates, les "nains", tous les artistes (redevenus "normaux") et les animaux.

Bob se sent si bien au milieu de ses "copains" qu'il a décidé de rester là...Dorian propose de nous le racheter. Nous allons donc sans doute continuer l'aventure sans camping car, au Guatemala. On vous tient au courant. Dans cette éventualité, nous avons fait nos (10) bagages, et avons tous le cœur gros et la larme au coin de l'œil. Néanmoins, l'idée de savoir Bob au milieu de ce sympathique cirque nous plait beaucoup. Il y vivra sans doute très longtemps (vu l'état de ses collègues!!!)


El salvador

vendredi 2 mai 2008

Retour au Nicaragua

En revenant au Nicaragua, nous étions très excités de retrouver ce pays qui nous avait tant plu lors de notre premier passage. Nous étions aussi un peu anxieux, les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes. Nous avons été très surpris par la pauvreté des gens. Venant cette fois du Costa Rica, plutôt riche (et non du Honduras), le choc a été plus important. Dès la frontière passée, presque plus de voitures mais à nouveau les gens à cheval, en vélo...Sur les routes il n'y a quasiment pas de voitures personnelles. Beaucoup de camions, de taxis, de bus, des chevaux et des vélos. Dès la douane et dans tout le pays,beaucoup de gens viennent nous demander à manger ou quelques sous. De plus, il n'y a quasiment plus de touristes, la saison des pluies approchant.

En arrivant à Granada, nous "retrouvons " quelques connaissances : Roberto ,le cireur de chaussures,qui fait des kilomètres à pieds, pour ne pas payer le bus. Il nous demande régulièrement à manger. Il y a aussi beaucoup d'enfants qui vivent dans les rues. Ils font de petits boulots: vendent des fruits ou des bonbons. Ils sont plutôt culottés et s'accrochent au camion quand on passe. Ils nous mettent mal à l'aise, comment les aider? Et enfin il y a notre ami Fidencio, qui a conquis toute la famille. Il faut voir les garçons converser avec lui en espagnol!!
Nous avons eut plus de temps (et de vocabulaire !) pour discuter avec lui cette fois-ci et ce qu'il nous a raconté nous a vraiment scotché. Son histoire est la même que celle de nombreux Nicaraguaien. Il est né sur l'île d'Ometepe, qu'il a quitté à 10 ans avec sa grande soeur pour aller travailler au Costa Rica de façon illégale. Cela signifie un passage de frontière en passant par la montagne puis un travail difficile et pas mal d'exploitation. Il est finalement revenu au Nicaragua et fait de nombreux petits boulots pour survivre. Il suit également quelques cours à l'école pour...apprendre à lire et à écrire!!!Nous n'avions pas remarqué qu'il était illetré, et c'est le cas de nombreux de ses compatriotes.Ce garçon de 20 ans plein d'énergie et de courage rêve d'être avocat, économise chacun de ses sous pour pouvoir se payer un aller retour pour voir sa mère qu'il n'a pas vu depuis deux ans (10 dollars)!! Au Nicaragua, le salaire mensuel tourne autour de 30 dollars. Ils rêvent tous de pouvoir se payer le visa pour aller travailler au Costa Rica (50 dollars). Là-bas les Nicaraguaiens travaillent sur les routes ou dans le bâtiment. Ils ne sont pas bien considérés mais sont payés en dollars...
Los de notre séjour à Granada, nous avons passé un dimanche au lac Nicaragua avec Fidencio. Un monde fou!!!Des bus contenant plus de 150 personnes arrivaient ,déchargeant des familles entières. On s'installe sous un gros manguier, on sort les hamacs et les pique-niques et on se baigne en famille...tout habillés!! Et quand je dis tout habillé,cela comprend les chaussures et les vestes!!!On a halluciné de voir tous ces gens rentrer dans l'eau le plus naturellement du monde en chaussure , jupes et pantalons longs, pour s'y asseoir en rond, toute la famille :de la vieille grand mère au petit dernier et discuter ainsi pendant des heures. Il va de soi qu'ici je ne me baigne pas en maillot de bain, mais habillée comme les autres, même si j'ai un peu de mal!!!
Bob a fait sa petite impression, deux hommes sont venus visiter, et sont restés un peu, les yeux grands équarquillés, assis sur le canapé du "salon"...
Granada est une ville très touristique mais il nous semble que le tourisme ne profite que peu aux gens d'ici. Les restos ,les cafés internet,les boîtes de tourisme sont tenus par des étrangers.Fidencio nous a confirmé qu'à part le bâtiment, pas de nouveaux métiers pour les locaux!

Nouis quittons avec regret notre ami et continuons vers Managua, la capitale. La ville est un no man's land, sans centre, détruit par un tremblement de terre. On ne s'arrête pas , trop craignos et pas beau du tout.
Nous passons quelques jours à Leon, ville coloniale très vivante, mais il y fait si chaud!!! Nous nous rafraichirons dans un lac volcanique et dans une petite station balnéaire,( las penitas) pas très reluisante mais peuplée de gens charmants. Nous y rencontrons une française qui tient un chouette hotel, dans ce "bout du monde". Ici , comme partout dans les villages,les gens vivent dehors, seules une ou deux pièces "fermées", en planches. La cuisine se fait au feu de bois, la lessive et la vaisselle ,dehors, dans de grands bacs en béton. Les gens passent beaucoup de temps à rassembler et à porter le bois, sur leur dos ou avec leurs chevaux. Les villes et les villages sont pleins de chiens errants et de cochons qui se balladent en liberté. Les conditions d'hygiène sont plus que douteuse, la gestion des ordures laissant beaucoup à désirer. Nous y sommes habitués maintenant, mais au début c'est un peu difficile de se décontracter et de marcher dans la rue entre les ordures, de s'installer sur la plage pleine de détritus ou de pique-niquer dehors entourés de chiens errants espérant un petit quelque chose à rogner. Une poubelle jetée est immédiatement ouverte et "triée" par quelqu'un qui va chercher des bouteilles en plastique ou des canettes à recycler.N'allez pas croire que les gens sont sales...pas du tout. Il faut voir les petits écoliers quitter leurs cahutes le matin, en uniformes IMPECABLES (chemises blanches et pantalons bleus marines), leurs chaussures brillent et leurs coiffures sont parfaites.(mais quel est leur secret!!). Eyt partout, la même curiosité envers nous. Ils nous posent beaucoup de questions, veulent visiter notre maison,savoir d'où l'on vient. Vraiment adorables.


Retour au Nicaragua