mardi 26 février 2008

Granada ... la suite

Nous restons quelques jours à Granada, bon emplacement pour visiter les alentours. Nous voici partis pour visiter un nouveau volcan, le Volcan Mochambo. Pour y accéder, il faut prendre un camion, la pente est très raide. Le sommet du volcan est dans une « cloud forest », tout à coup, nous quittons la chaleur sèche de la vallée pour nous retrouver dans une fraiche bruine. La visibilité du sommet est quasi nulle, il y a beaucoup de vent. Nous empruntons un sentier qui longe le cratère. Nous ne verrons jamais ce dernier, perdu dans le brouillard. Le volcan n’est plus proprement dit en activité, il est endormi. Des fumeroles s’en échappent, mais pas d’explosion depuis longtemps. La forêt est très intéressante. Les arbres, humides sont recouverts d’épiphytes. Ces plantes ont compris qu’il est plus intéressant pour elles de vivre en hauteur plutôt qu’au niveau du sol. Ce ne sont pas des parasites , elles ne se servent de l’arbre que pour support, elles n’utilisent pas ses réserves. Parmi ces plantes se trouvent certaines orchidées et des broméliacées, de la famille des ananas. Certains arbres portent jusqu’à 35 espèces de plantes différentes, ce qui est en moyenne le nombre de plantes différentes dans une forêt « classique »entière.

Au pied du volcan, nous visitons une ferme aux papillons, très abondants dans la région. Un guide nous explique pleins de détails intéressants sur ces magnifiques papillons.

En rentrant à Granada, nous retrouvons une fois de plus, avec beaucoup de plaisir, nos amis français. Avec eux c’est comme des vacances pendant les vacances : les enfants jouent et échangent leurs expériences (et leurs livres ) et les parents se font des petits restos, des soirées « entre grands », c’est vraiment agréable. Ensemble nous passons de bons moments aux aires de jeux du lac et visitons ‘las isletas », des toutes petites iles d’origine volcanique du lac Nicaragua. Ces minuscules iles sont habitées par de pauvres familles de pêcheurs ou….de très riches étrangers qui les achètent à prix d’or et y font installer électricité et piscines…

Mochambo, las isletas

Tous ces jours à Granada, nous avons dormi sur le parking de la Croix Rouge nicaraguayenne, accueilli chaque jour par le sourire de notre charmant garde. Notre espagnol s’améliorant chaque jour nous pouvons enfin discuter avec les locaux et nous « lier » avec certains d’entre eux.

dimanche 24 février 2008

Au pays du café

Le Nicaragua est le pays d’Amérique central qui a la plus faible densité de population. Etant donné que le taux de développement industriel est très faible aussi, la nature est ici encore très sauvage, il y a donc beaucoup d’animaux. Se déplacer au Nicaragua est aussi facile que dans les pays visités jusqu’à présent, les routes principales sont plutôt très bonnes. Sur la route on longe de nombreuses exploitations où l’on trie et où l’on fait sécher le café. Les grains sont séchés au soleil sur de grandes bâches , à même le sol. Après avoir été plusieurs fois étendus et ratissés ils sont mis dans de grands sacs et triés.

Il y a aussi des ateliers de fabriques de cigares. Certains sont des cigares « cubains ». Les feuilles viennent de Cuba et sont transformées ici en cigares. Les conditions climatiques de stockages sont parait-il optimales. Mais du tabac est aussi produit ici. Nous avons également vu des rizières. La plupart du travail est fait manuellement. Même les travaux routiers sont faits à mains d’hommes. C’est très impressionnant. Les chevaux sont largement mis à contribution. Dans les villes ou dans les campagne, c’est un moyen de transport très commun. Nous voyons aussi des chars à bœufs. Les vaches et les bœufs sont énormes ici.

Les villes , les villages, les routes grouillent d’animation. On vend, on achète, on transporte, on transfère d’une charrette à l’autre des fruits ; des légumes des poules, des portes en bois, des tables, etc…Les gens roulent comme des fadas, il n’est pas rare que nous soyons à quatre de front sur une deux voies !!

Nous visitons quelques villes dont Estelí, Matagalpa et Masaya. Estelí est très marquée par la guerre civile qui a pris fin il y a une quinzaine d’année. Nous visitons un émouvant musée qui rassemble de nombreuses photos de personnes tuées pendant les combats, dont certains très jeunes. La directrice du musée a eut ses deux fils tués en 1979 (de 14 et 17 ans). Elle déplore l’inutilité de cette guerre qui a laissé les habitants du Nicaragua encore plus pauvres qu’avant. Les photos de son musée, mangées par les vers, ne peuvent être mises sous cadres, par manque d’argent. Ce manque d’argent se fait sentir partout. Nous passons une nuit dans la caserne des pompiers de Matagalpa. Ils possèdent environs 5 camions relativement modernes, des dons du Japon et de L’Allemagne. Un seul d’entre eux est utilisable, les autres n’ont soit pas de freins, ou ne peuvent être réparés, cela coûte trop cher. Les pompiers nous ont demandé de lancer un appel aux pompiers français pour un coup de main financier….Les enfants ont pu visiter les camions et nous avons été réveillé à 5 heures du matin par le chef qui fait démarrer un camions l’un après l’autre pour tester les moteurs…au cas où !!!

Nous passons ensuite deux jours à Masaya, sa lagune et ses volcans. C’est la capitale du hamac !! Elle a subit de nombreux tremblements de terre, en 2000 notamment. Il faut dire qu’elle possède un volcan très actif !! Décris par les espagnols comme « les portes de l’enfer », le volcan Masaya est très facile d’accès. On peut accéder jusqu’au cratère en voiture. Il fume en continue et peut exploser à tout moment. La fumée qui en émane sent fort le souffre et il est conseillé de n’y rester que 15 mns. C’est véritablement impressionnant de se retrouver au bord du cratère fumant.

Nous dormons dans le beau parc du volcan, et nous avons la surprise de trouver à notre réveil un magnifique…Boa constrictor d’un bon mètre soixante, à quelques pas de notre Bob. Le gardien nous affirme qu’il n’est pas dangereux, il tue par strangulation( !!!) par contre, il a , parait-il, des petits copains venimeux dans le parc…nous renouvelons aux enfants les règles de sécurité….qu’ils nous promettent de respecter même si Siméon « court bien plus vite qu’un serpent » !!! Le boa, très fâché d’être dérangé souffle fort et reste en position d’attaque de longues minutes.

Nous voici maintenant à Granada, ville très touristique avec un centre très développé, mais uniquement le centre !! Nous pensons y rester quelques jours mais avons du mal à trouver un endroit confortable où nous garer. Pour l’instant nous dormons dans l’enceinte du parc de la Croix rouge. Depuis le Belize nous ne dormons que dans des lieux avec un ou plusieurs « vigilantes » (vigiles). Ce sont des hommes (très) armés qui prennent leur service le soir et gardent toute la nuit les entrées des musées, des banques, des hôtels, des stations essences, des parcs. On a pris l’habitude de voir arriver un petit gars avec une grande mitraillette ou fusil de chasse selon le lieu, cela ne nous impressionne plus. On n’a pas bien compris ce qu’ils craignent vraiment, mais bon, ici, ça se passe comme ça.

Granada est une très jolie ville coloniale avec de magnifiques maisons qui possèdent de grandes cours ombragées et des patios. Le soir, devant les maisons les gens prennent le frais en se balançant dans de grands fauteuils à bascule. Les rues et parcs sont bordés de grands manguiers que les gens bombardent de pierres pour en faire tomber les délicieux fruits. La ville est au bord du lac Nicaragua. Il y a un grand centre récréatif avec aires de jeux, petits bars et possibilité de baignade !! C’est moyennement propre, l’écologie n’étant visiblement pas la priorité numéro un des nicaraguayens. Granada, comme toutes les villes du Nicaragua possède un extraordinaire marché où les stands sont si serrés qu’on se faufile avec peine dans les allées. On y vend de très beaux fruits : ananas, mangues, pastèques, mandarines et oranges mais aussi des hamacs, de la viande, des épices, des poteries, de la ficelle,…Les femmes cuisinent entre deux étals et de grandes feuilles de bananiers servent d’assiettes, tout cela sent très bon mais on hésite à y goûter…par contre on tente le jus de fruit en sachet. Dans un petit sac plastique, on mélange de la glace pilée et du jus de fruits servi à la louche. On glisse une paille, on fait un nœud au sac, et voilà !!

Quel dépaysement tous ces pays. Notre Europe semble bien propre et aseptisée à côté de ces marchés bruyants, grouillants et colorés. Les gens sont gais et spontanés. Ils prennent nos enfants dans leurs bras, leur font des calins en passant. (ce qui énerve passablement les plus grands !!) Siméon a toujours la palme du charme, tout le monde veut lui parler, savoir son nom, lui serrer la main…Il y a aussi pas mal de gens qui viennent quémander de l’argent ou à manger à la porte de Bob, il ne faut pas oublier que le Nicaragua est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique centrale.Paradoxalement, il y a des cafés internet dans chaque village...On a du mal à situer le vrai niveau de développement de ce pays.

Notre vieux Bob a eut quelques déconvenues ces derniers jours. On lui a cabossé quelques coins, ce qui a encore diminué sa résistance à la pluie….Notre décision de ne pas continuer en Amérique du Sud semble être la bonne option.

Esteli, matagalpa, masaya, granada

mercredi 20 février 2008

Fin de notre périple au Honduras

Nous passons nos derniers jours au Honduras dans le centre du pays, dans des vallées entourées de montagnes. Le climat est beaucoup plus frais que sur la cote, et nous n’échappons pas à de bonnes averses le soir. Ce climat presque hivernal est inhabituel, il devrait faire bien plus chaud et sec ici à ce moment de l’année. Nous apprécions cependant cette fraicheur mais du coup nous avons un certain nombre de nez qui coulent .. cela nous rappelle Toulouse !

Nous rejoignons d’abord les rives du lac Yojoa, un très grand lac au centre du pays, à 1000 m d’altitude. C’est un paradis pour les pécheurs de carpes et d’omble mais nos tentatives avec une canne à pêche bricolée ne donneront rien. Des poissons sont élevés dans des fermes piscicoles en plein lac. Nous avons l’occasion de gouter ces poissons qui sont le plat N°1 dans les restaurants mais qui sont également vendus sur les bords de route. Notre tentative de visiter un site archéo (Les naranjos) à proximité tourne court car les moustiques pullulent et nous attaquent en nuages denses. Nous dormons dans les parcs d’hôtels sur les rives du lac où la vue est véritablement somptueuse.

Nous passons deux nuits à Tegucigalpa, capitale du Honduras. Non pas que la ville nous plaise tant que ça mais nous attendons le lundi pour récupérer un colis chez DHL et effectuer une grosse lessive. Du coup nous arpentons largement la ville et au bout de 3 jours nous commençons à nous retrouver. Les routes sont bonnes et bien signalées, mais la topographie (énormément de collines et de rues tortueuses et pentues) complique la navigation. Le stationnement de notre vieux Bob est ici comme ailleurs très problématique. Bob y laisse quelques baguettes de protection et une partie de l’arrière lorsque nous tentons d’entrer dans un parking d’hôtel et détruisons un peu le dispositif de barrière du parking qui se révèle être le parking du palais présidentiel !! Malgré les dégâts, les militaires en charge de la surveillance du palais ne sont pas traumatisés et nous laissent partir. Pour camper dans cette mégapole, entre le centre hyperdense et la banlieue de bidonvilles nous nous abritons sur le site de la basilique de Supaya, garés entre le presbytère et le couvent des sœurs. La basilique est sur une colline dominant la ville, la vue est belle et nous pensons échapper ainsi à la pollution.

Nous passons la journée du dimanche à la campagne comme tous les tegucigalpais, dans la Vallée de Angeles, un petit village pittoresque dans les montagnes au dessus de la capitale et le reste de l’après midi dans un parc de loisirs où les gens viennent faire du sport ou la fête en famille. Nous admirons ainsi la façon dont les pinatas sont sacrifiées à l’occasion des anniversaires.

Lac Yojoa, Tegucigalpa, entrée au Nicaragua

Aujourd’hui nous sommes au Nicaragua après un passage de frontière un peu épique. Le pays est très rural, beaucoup moins développé car il a subi une guerre/guérilla assez longuement. Il est réputé très sûr cependant. Nous pensons passer une à deux semaines au Nicaragua avant de basculer au Costa Rica, plus touristique.

vendredi 15 février 2008

Tchou tchou

Encore un lieu extraordinaire et une aventure dépaysante !!!

Nous avons visité la réserve sylvestre de Cuerdo y salado, qui est en fait une lagune entre la mer des caraïbe et une rivière (Rio).

L’aventure commence au village le plus proche de la réserve. Il n’existe pas de route pour l’atteindre mais uniquement un chemin de fer. Celui-ci est géré par les habitants du village et est en fait un petit wagon tiré par une vieille loco qui se bringuebale doucement à travers la campagne. Pendant la ½ heure de route il peut arriver beaucoup d’imprévus. Tous les villageois qui résident le long de la voie possèdent de petits wagons qu’ils poussent sur les rails ou font tirer par un cheval pour transporter toutes sortes de choses. Quand le train arrive il faut évacuer la voie, ce qui n’est pas toujours aisé ou bien accélérer un peu (et pour le train ralentir un peu…). On longe les cours des maisons, bien pauvres, et on attrape au vol de jolis moments de vie :La cuisine au feu de bois, la lessive dans de grands baquets, les petits cochons attachés à une laisse comme des chiens et qui se nourrissent des détritus, des siestards dans les hamacs…

La visite du site se fait en barque dans la mangrove. Deux heures à épier les oiseaux, tortues, papillons, caïmans, singes et lamantins. Nous n’avons vu aucun de ces derniers qui ne montrent le bout de leur museau uniquement pour respirer toutes les 15 mns. L’eau est si noire qu’on n’en voit pas le fond. Par contre nous avons vu de beaux oiseaux (aigrettes, poules d’eau, martin-pêcheurs), des singes (hurleurs et à tête blanche) des grands papillons et surtout de gros gros crocodiles…des caïmans. L’un d’entre eux était particulièrement impressionnant….(Voir photos !!). Les plus vieux peuvent atteindre 3, 4 mètres et vivent jusqu’à 70 ans. Ils ne sont pas, à priori dangereux pour des hommes en bateaux mais ils mangent les chiens et les chevaux !!

Réserve sylvestre de Cuero y salado

Nous continuons notre ballade à travers le Honduras et ses champs d’ananas, de café, de cannes à sucre et sa végétation incroyable. Nous sommes en ce moment au bord d’un grand lac.

mardi 12 février 2008

Une île, entre le ciel et l'eau

Nous sommes installés depuis deux jours dans le parking d’un hôtel à Sambo Creek, non loin de La Ceiba.

Nous avons eu deux jours de grand vent et de pluie, mais le beau temps est de retour.

Nous en avons profité pour faire une superbe excursion sur une île au large du petit village de Sambo Creek. Nous avons quitté la plage à 7 heures du matin et sommes partis avec deux autres familles Franco-Honduriennes qui résident à l’hôtel. En tout il y avaient 10 enfants, les garçons étaient contents d’avoir de la compagnie, d’autant plus que les enfants sont bilingues !

La traversée jusqu’à l’île a duré 1 heure, un peu agité, mais amusant !!

Toute la matinée nous nous sommes baignés dans des eaux cristallines, sur « notre » petite île… Nous avons vu de beaux poissons, des étoiles de mer, de gros coquillages… A midi, notre « chauffeur » nous a emmenés manger sur une autre petite île de pêcheurs. C’est une île Garifuna, comme le village de Sambo Creek. Encore une fois, nous nous sommes régalés de poissons grillés. Cet archipel s’appelle « Cayos Cochinos », c’est une espèce de réserve maritime . Sur une de ces îles sont installés des scientifiques qui étudient la faune et la flore locale. Pas grand chose d’autre à ajouter…les photos parlent d’elles-mêmes !!

Sambo Creek, Cayos Cochinos

samedi 9 février 2008

Omoa, Tela

Nous sommes au Honduras depuis une dizaine de jours maintenant et (comme d’habitude) ça nous plait beaucoup.

Après Copan, nous sommes allés à San Pedro Sula, deuxième grande ville du Honduras après Tegucigalpa, la capitale. Pour y arriver, nous traversons des paysages très verts, des petites montagnes et des plaines très largement exploitées avec la culture de l’ananas, du café, des agrumes et des bananes. Les villages que nous traversons sont très pauvres, certaines maisons sont plus que sommaires. Beaucoup sont faites de terre (genre argile rouge) que soutiennent des bambous.

La ville de San Pedro est plutôt moderne. Disons qu’elle possède tout ce que se doit de posséder une ville dite moderne : des grands centres commerciaux, genre malls américains avec leurs lots de Mc Do, Pizza Hut, Dunkin Donuts ; des grands hôtels, beaucoup de voitures et de pollution, des bidonvilles aux abords ; des usines qui bordent la ville. Il y a de grandes usines de ciment et de plâtre (chaux ?) qui polluent énormément. Nous n’y passons qu’une nuit sur le parking très très surveillé d’un hôtel .Dès

lendemain nous prenons la route de la mer. Notre première halte sera pour Omoa. Tout petit village de pécheurs sur la cote caraïbe. On a du mal a trouver une place pour loger notre Bob. La mer est vraiment belle et la plage agréable, sable fin et mer turquoise. Mais l’envers du décor n’est pas vraiment reluisant. C’est vraiment sale et plutôt mal entretenu. Nous y restons deux jours et découvrons les environs : la forteresse construite par les espagnols, et un super parc, qui fait zoo et parc aquatique. On se promène dans les beaux jardins, on découvre les animaux pas exotiques ici, et le parcours est jalonné de piscines alimentées de l’eau glacée et délicieuse de la rivière qui coule à coté. Et il y a des toboggans et des bassins pour les enfants, c’est super.

Nous nous rendons ensuite à Tela, station balnéaire plus développée. La route est très belle. A ma gauche des montagnes extrêmement vertes. Il existe ici une sorte de forets « Cloud Forest », elles sont continuellement dans les nuages, arrosées de bruine, ce qui donne un végétation abondante. A ma droite, la mer des Caraïbes, belle et bleue, bordée de palmiers.

Nous traversons des forets de palmiers, qui sont en fait des exploitations d’huile de palme.

Les grands axes routiers sont plutôt bons. Comme au Mexique et Guatemala les autoroutes sont un peu bordéliques. On y trouve des vaches, des chèvres, des vélos très chargés, des gens qui traversent à pied et même quelques fois des tracteurs a contresens ! Par contre toutes les autres routes sont des pistes. Nous en avons fait l’éprouvante expérience. Bob balance et craque de tous cotés. Certaines cloisons sont maintenant dotées d’une vie propre car elles se sont tout simplement désolidarisées du reste de la carcasse. Ce qui donne de nouvelles ouvertures sur les cotés (dans les bosses).

Nous avons retrouvé ici les Garifunas déjà vus au Belize. Ces noirs venus des iles des Caraïbes gardent une culture africaine très forte (langue, coutume, nourriture). Il y a de nombreux villages Garifunas, nous en avons « visité » un , très pauvre, dans les environs de Tela.

Tela nous plait beaucoup. Toute petite ville bien sympathique avec une magnifique plage et un super parking gratuit a cote de la police (et de la plage !!).

Nous goûtons ici une nouvelle cuisine avec beaucoup de noix de coco (Pain de coco, rochers, ..). Ici plus de patates frites, mais des bananes frites : de grandes bananes sont découpées en longues lamelles et frites . Le gout rappelle celui de la pomme de terre en plus farineux. Nous goutons aussi de nouveaux fruits comme les ramboutans qui ressemblent beaucoup aux litchis . Ce sont de petits fruits rouges pleins de poils. Le gout est un peu citronné, c’est délicieux.

Le riz qui accompagne les poissons grillés est parfumé à la cannelle, et mélangé à des haricots rouges. On se régale !

Nous passons les ¾ de nos journées dans l’eau, que se soit lamer ou les rivières qui sont nombreuses ici. Comme il fait très chaud, c’est vraiment très agréable. Antonin nage super bien maintenant, et Aimé se débrouille bien aussi. Ferréol est très à l’aise dans l’eau il y passerait bien ses journées. Dès que Marceau voit l’eau il demande « je peux ?» et y plonge d’un coup. Mettre la tête sous l’eau ne lui fait pas peur , au contraire. Siméon est plus prudent, il préfère le sable et le bord de l’eau.

Omoa, Tela

lundi 4 février 2008

Honduras

Nouveau passage de frontière, nouveau pays le Honduras et nouvelle monnaie : les lempiras… Pas de grands changements entre le Guatemala et le Honduras . Nous sommes quand même interpelé par la pauvreté des gens de tous ces pays. Beaucoup d’enfants travaillent, ils aident leurs parents :ils coupent et portent du bois, ils s’occupent des vaches et des chevaux, ils travaillent dans les champs, lavent le linge. Des tous petits et des plus grands, des filles et des garçons. Certains vont à l’école, ils n’ont pas l’air d’être majoritaires (c’est une impression, peut-être nous trompons-nous). Les maisons sont plutôt sommaires, ils n’ont pas tous l’eau courante. Beaucoup d’enfants sont pieds-nus, mal vêtus et plutôt sales. Forcément, ils jouent dans la poussière….Mais cette pauvreté n’est pas « misérable » :les gens sont souriants et travaillent tous très durs. Ils vivent avec ce qu’ils ont, avec leurs moyens et leurs infrastructures. Il n’y a pas de mendiants dans les rues, de gens qui dorment sur des cartons, ce n’est pas la même pauvreté que dans les pays riches…

Nous avons visité le site de Copán, un des derniers site maya d’Amérique centrale. Très beau, dans un très joli cadre. Le climat sec et chaud de la région a permis une excellente conservation des monuments, ce qui en fait un site apprécié des archéologues. Il y a beaucoup de sculptures, certaines ayant encore conservé des restes de leur peinture originelle.

La région est riche en oiseaux. Nous en voyons de très beaux, en entendons beaucoup qu’on nous ne voyons que brièvement. On passe la moitié de notre temps la tête en l’air, ce qui nous expose à de graves accidents….nous redoublons d’attention !!! Pour mieux observer les oiseaux et en apprendre d’avantage sur leur vie et habitudes, nous avons visité le parc aux oiseaux de la ville de Copán. Très intéressant, même si la visite était en espagnol…du Honduras !! Depuis le Guatemala, nous avons noté un vrai changement dans la langue parlée. C’est toujours de l’espagnol mais quelques mots (clés !) ont changé, l’accent aussi peut-être…bref, on patauge un peu. Mais, vous nous connaissez, on va s’accrocher !!

Nous sommes en plein dans le pays du café. La récolte vient d’être terminée, on met maintenant les grains à sécher. Les grains sont en fait les noyaux de baies qui ressemblent à des petites cerises. Le café est séché souvent à même le sol, sur le bord des routes. Ils le rentrent le soir et le ressortent au soleil le lendemain. Le noyau « frais » est blanc, il devient brun une fois sec. Puis il est grillé.

Nous sommes installés dans le jardin d’un hôtel, avec une végétation luxuriante. La « ville » de Copán est mignonne mais plutôt « rudimentaire » et un peu poussiéreuse. Nous y avons eut nos premières émotions en « moto-taxis ». Nous sommes montés à 7 dedans !! Ils roulent comme des fous, c’est très rigolo. Les rues de la ville sont vraiment pentues et bien sûr non goudronnées. Nous les avons testées (par erreur) avec Bob à notre arrivée. C’est sport !!

Toute la famille se porte bien. Nous avons profité de notre halte pour finir la septième série d’évaluations du CNED. Plus que 3 avant les grandes vacances !! Nous avons du faire face à une petite « crise d’ambiance », un peu d’énervement de toutes parts, mais cela s’arrange. Quand chacun se met à faire sa crise, ça déménage !!

Nous quittons Copán et nous nous dirigeons vers les plages (paradisiaques !!)



Copan

vendredi 1 février 2008

Changement de cap

Un petit mot et quelques photos pour vous expliquer où nous en sommes…

Depuis quelques jours, « Chac » (dieu de la pluie mayas) semble nous avoir enfin lâché les baskets et nous avons du beau temps jour et nuit. Nous apprécions de ne plus patauger dans la boue, c’est très difficile de sécher ses habits dans un camping car !!

Nous parcourons les beaux paysages guatemaltèques qui passent des collines très vertes à des montagnes beaucoup plus arides. Partout, des arbres en fleurs, on se dirait au printemps .

Au programme ces derniers jours : farniente au bord du lac Izabal, visite du site de Quiriga (petit mais avec de très belles stèles), et arrêt à la basilique d’Esquipulas. Cette dernière est le « Lourdes local ». Un archevêque a été guéri ici, au XVIIIème siècle , et on vénère un Christ en croix, fait en bois noir.

Nous avons pris ces derniers jours une importante décision concernant notre voyage. Comme vous voyagez avec nous, il faut vous en faire part !! Après de nombreux calculs, évaluations plus ou moins objectives de l’état de Bob, du temps qui nous reste, nous avons décidé de ne pas partir en Amérique du Sud. C’est un peu décevant mais c’est plus sage ( vous voyez qu’on sait être sage de temps en temps !) En fait nous pensions que l’Amérique centrale ne serait pas aussi intéressante et qu’on passerait plus vite. Nous sommes très en retard sur le « planning » théorique et nous devrions donc faire le Sud hyper vite (ou rallonger le voyage…si, si, on y a pensé !!). En plus, pour accéder à L’Amérique de Sud, il faut « shipper » Bob sur un bateau au départ du Panama. Ces bateaux ont des départs aléatoires et sont très chers. La troisième raison est que nous arriverions pour la saison la plus mauvaise au Sud et notre vieux Bob ne s’en remettrait pas !! Enfin, il nous faut le laisser quelques part et le meilleur pays serait le Mexique ( nous avons une importation de véhicule valable 10 ans dans ce pays).

Nous partons donc demain pour le Honduras. Nous ferons une boucle en Amérique centrale jusqu’au Panama et « terminerons » le Guatemala au retour pour finir avec le Mexique. On sera obligé de repartir une autre fois pour l’Amérique du Sud !!

Rio Dulce, Izabal, Quiriga, Esquipulas